AU SOMMAIRE DE L'ANNÉE 2024 :
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janvier : Ernest-Sylvain Bollée mis à l’honneur !
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janvier : Saint-Éman sur le site Internet du Diocèse de Chartres
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février : l'Assemblée générale relatée dans L'Écho Républicain
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février : Une troisième fleur pour Saint-Éman "village fleuri" !
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avril : Jazz dans l'église de Saint-Éman
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mai : Fête patronale 2024
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octobre : Saint-Éman et l'ouragan Kirk
janvier
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Ernest-Sylvain Bollée mis à l’honneur !
"à l'ombre d'Eiffel"
L’office de Tourisme Intercommunal entre Beauce et Perche nous invitait, du 14 octobre 2023 au 20 janvier 2024, à découvrir l’héritage industriel d’Eiffel et de la famille Bollée dans le beauperchois.
Dans la salle d’exposition du bureau d’information touristique d’Illiers-Combray, 5, Rue Henri Germond, nous pouvions voir certains documents confiés par l’association Histoire et Patrimoine de Saint-Éman.
Ces pièces concernaient plus particulièrement le bélier hydraulique de Saint-Éman commandé par le comte Edgar de Goussencourt en 1876 auprès des ateliers Bollée au Mans.
Dans la salle d’exposition du bureau d’information touristique d’Illiers-Combray, 5, Rue Henri Germond, nous pouvions voir certains documents confiés par l’association Histoire et Patrimoine de Saint-Éman. Ces pièces concernaient plus particulièrement le bélier hydraulique de Saint-Éman commandé par le comte Edgar de Goussencourt en 1876 auprès des ateliers Bollée au Mans.
Parmi les documents proposés aux visiteurs, nous pouvions voir une pièce rare : le mode d’emploi de 1871 rédigé par Ernest Bollée. Pour les amateurs de technique hydraulique et de pression en bar ainsi que pour les curieux qui se posaient la sempiternelle question « Comment ça marche ? », plusieurs plans de coupe et descriptif des composants étaient présentés.
Pour les personnes cherchant toujours la réponse, l’association Histoire et Patrimoine de Saint-Éman proposera une conférence sur le sujet au cours du premier semestre 2024.
Un arbre généalogique présentait également la descendance d’Ernest-Sylvain Bollée avec ses trois fils, héritiers d’un savoir-faire et d’une soif insatiable d’inventer et d’entreprendre :
- Amédée en charge de la branche « Cloches et Automobiles »,
- Ernest-Jules, « Béliers Hydrauliques »,
- Auguste, « Éoliennes ».
Des acteurs manceaux de la modernité et de l’inventivité au début du XXe siècle... à (re)découvrir.
janvier
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Saint-Éman sur le site Internet du Diocèse de Chartres
En ce début d’année 2024, nous avons eu le plaisir de découvrir que notre village était mis à l’honneur sur le site Internet du Diocèse de Chartres.
Tout d’abord à travers une photo de la procession récemment remise sur pied, qui chapeaute un article intitulé « À la découverte des saints de notre diocèse », qui précède une cartographie des lieux de spiritualité dans le diocèse de Chartres.
C’est à découvrir ici :
Ensuite l’accent a été mis sur l’église de Saint-Éman, où figure un résumé de son histoire, synthèse tirée de toutes les informations issues du présent site Internet Patrimoine, Histoires, Légendes.
C’est à voir ici :
Qu’il nous soit permis de remercier le diocèse de Chartres pour cette mise en lumière de notre patrimoine, ce qui répond, si besoin en était, à l’objet même de l’association créée il y a bientôt deux ans : la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine historique, culturel, architectural, environnemental, de Saint-Éman.
8 février
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Notre assemblée générale relatée dans
Notre association avait tenu son assemblée générale annuelle le 8 février (voir page dédiée), et une semaine plus tard, Gaëtan Colmart, journaliste de L'Écho Républicain, qui s'était déplacé pour l'occasion, nous a fait l'honneur d'un bel article qui a su mettre en lumière tout ce vers quoi tend notre association.
Nous l'en remercions vivement.
février
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À Saint-Éman, le printemps 2024 se pare d’une nouvelle fleur !
Fin septembre 2023, un courrier de l’ARF (Association Régionale pour le Fleurissement), était adressé à la mairie de Saint-Éman :
« La commune de SAINT-ÉMAN est classée 2 fleurs au palmarès régional et nous avons le plaisir de vous annoncer que vous obtenez une fleur supplémentaire ».
7 avril
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Au printemps… les notes des 30 ans de JAZZ de MARS résonnent dans l’église de Saint-Éman…
La programmation de la 30e édition de Jazz de Mars, festival profondément ancré dans le département d’Eure-et-Loir, permet de faire venir une musique populaire et des noms du jazz dans de petites communes et des lieux patrimoniaux insolites…
Le dimanche 7 avril 2024, à 16h30, les amateurs de jazz de la région étaient invités à écouter le Duo Fines Lames dans le chœur de l’église de Saint-Éman, duo original : accordéon/vibraphone composé de Marimba Florent Sepchat et de Renaud Détruit.
Les lames de l’accordéon répondaient harmonieusement à celles du vibraphone. De fines lames soufflées et frappées donc qui se croisaient et s’entrecroisaient pour nous tricoter une nouvelle trame de l’univers musical de Dave Brubek avec, pour les néophytes, des clins d’œil fort appréciés à Claude Nougaro, et à la musique du film À bout de souffle de Jean-Luc Godard.
La prestation a été chaleureusement applaudie par les nombreux spectateurs qui ont été invités à la séance dédicace qui clôturait l’après-midi récréative.
© Photos / Vidéo C.Guyon 07/04/2024
4 mai
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« Boire le Loir » à « La Toscane »
Samedi 4 mai 2024, notre partenaire « Boire le Loir » était présent à l’inauguration de la Terrasse d’été de « La Toscane » à Illiers-Combray.
Corentin, le gérant de la pizzeria « La Toscane » à Illiers-Combray, inaugurait, samedi 4 mai, sa saison 2024 « Terrasse d’été », une rencontre mensuelle conviviale proposée jusqu’à l’automne avec, au programme, dégustations et musique.
La thématique choisie était pour cette première édition une découverte des vins blancs du Loir avec Thibault Baton de « Boire le Loir » venu de Bretagne ainsi que celles des bières de la « Microbrasserie Beauce & Perche » basée à Courville qui présentait à cette occasion la bière blonde estampillée « Restaurant La Toscane ».
Bien que le saint pluvieux de Saint-Éman n’ait pas été imploré, des gouttes de pluie s’étaient malgré tout invitées à l’inauguration. C’est donc à l’abri que furent installés les stands.
Vers 18 h 30, les premiers curieux se sont approchés de l’espace « Boire le Loir » sous la carte de la vallée du Loir déclinant les différents Coteaux du Vendômois, du Loir, et des vins de Jasnières où verres, bouteilles côtoyaient l’assortiment de charcuterie propice à la dégustation.
Thibault Baton, se présente aujourd’hui comme un ambassadeur des vignerons rencontrés à l’occasion de ses pérégrinations initiatiques et poétiques dans la vallée du Loir dont il est tombé amoureux avec une envie irrésistible de faire partager le savoir-faire de ces passionnés et d’en faire rayonner toute l’humanité. Son approche pédagogique permet de découvrir des vins méconnus, avec des vignobles d’une superficie de seulement 80 hectares pour l’appellation Jasnières par exemple. Elle permet aussi de lever des confusions faites avec les vins de la Loire comme celle faite par ce cycliste suisse empruntant la véloscénie le conduisant au Mont-Saint-Michel et faisant étape à Illiers-Combray. Certains consommateurs ont également été surpris et amusés par l’interprétation d’une texture du vin à travers l’Étoffe des Terroirs, une façon de toucher le vin… et d’être touché sensoriellement par le breuvage.
Vers 20 h, les notes minérales des Côteaux du Loir proposés en dégustation se mêlaient aux accords d’un guitariste devant les tables du restaurant qui se remplissaient satisfaisant ainsi l’objectif de Corentin qui souhaite faire de son établissement un lieu de rencontres, d’échanges en accordant une importance aux saveurs, à la chaleur humaine, au partage culturel tout comme le clamait d’ailleurs la plaquette de « Boire le Loir » affichée à l’entrée de « La Toscane ».
Prochainement, à n’en pas douter, une proposition de dégustation des vins rosés du Loir fera revenir à Illiers-Combray le soleil dans une ambiance estivale de guinguette. Thibault saura, avec malice et professionnalisme, nous rappeler que La Guinguette est aussi un Pineau d’Aunis et Gamay du « Domaine de la Roche Bleue » sur les bords du Loir dans le sud Sarthe… et laissons lui le mot de la fin :
J'ai été très touché des échanges avec les personnes, par la qualité d'écoute des sensations et des mots. Certains venaient de la rue d'à côté, un autre de Suisse en vélo... Les vins du Loir ont accompagné avec panache les mets servis par La Toscane ! Le concert a commencé doucement en chanson française, puis c'est devenu plus rock'n'roll, la salle chantait, c'était beau.
Pour en savoir plus...
« Boire le Loir » thibault.baton@il-disegno.fr
« Microbrasserie Beauce&Perche » www.beauce-perche.com
« La Toscane » https://www.la-toscane.fr/
18 mai
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Fête patronale de Saint-Éman 2024
Samedi matin 18 mai 2024, les lecteurs du journal local L’ÉCHO Républicain, à l’heure du petit déjeuner, pouvaient prendre connaissance de la messe et de la procession qui se dérouleraient l’après-midi même à Saint-Éman.
Messe et procession à la source de Loir
Samedi 18 mai à 18 heures se tient à Saint-Éman la messe du pèlerinage qui sera suivie de la procession à la source du Loir. Pour l’occasion Christian Guyon, ancien maire de la commune et président de l’association Histoire et Patrimoine de Saint-Éman a sorti les bâtons de procession et préparé l’église.
« Il s’agit d’un rituel tenu à la fontaine votive au niveau des sources du Loir » nous dit Christian Guyon. « L’abbé Monnier d’Illiers procédera à la triple immersion du bâton de saint Éman et j’assumerai la portée du buste du saint martyr » précise-t-il.
Chaque année une centaine de personnes assistent à la messe suivie de la procession et du rituel de l’immersion du bâton dans la source du Loir.
Mais la fête patronale 2024 ne se limitait pas à cette tradition remise au goût du jour en 2022 après 60 ans d’interruption. Le chêne tricentenaire du « Roi-Soleil » allait également être distingué par la remise du label national « Arbre Remarquable » qui fera l’objet d’un nouvel article à paraître le 28 mai 2024.
Le chêne plusieurs fois centenaire de Saint-Éman, connu sous le nom de « chêne du Roi-Soleil », s’est vu remettre, samedi dernier, le label “Arbres remarquables de France”. Ce nom de baptême lui a été attribué du fait qu’il aurait démarré son existence au cours de la seconde moitié du XVII e siècle, sous le règne de Louis XIV.
Quarante personnes installées sous le vieux chêne ont été les témoins de la remise de diplôme par Michel Cohu, président de l’association Arbres 28, suivie de la lecture et de la signature par la maire de Saint-Éman, Michèle Cat, de la charte de l’arbre, qui rappelle qu’un arbre est un être vivant, essentiel pour la vie sur terre.
Sa signature engage la protection de la commune envers cet être vivant : ce chêne pédonculé de 22 mètres de hauteur et 5,4 m de circonférence est désormais sous la protection de la collectivité.
C’est il y a trois mois que Michèle Cat et Christian Guyon, président de l’Association histoire et patrimoine de Saint-Éman, aidés de Michel Cohu, ont rédigé et présenté le dossier de candidature du chêne à l’association A.R.B.R.E.S, qui décerne ce label.
Info plus
Label. Depuis 2000, l’association A.R.B.R.E.S (Arbres remarquables : bilan, recherche, études, et sauvegarde) attribue le label Arbre remarquable de France. Reconnue d’utilité publique par le ministère de l’Environnement, elle est la seule habilitée à le faire. L’association caractérise les arbres remarquables comme « des êtres vivants qui présentent des caractères extraordinaires d’âge, de dimensions, d’esthétique, de particularités propres, de situation, d’histoire ou de légende. Ce sont des éléments du patrimoine naturel et culturel ».
La remise du label national « Arbre Remarquable » au chêne du « Roi-Soleil » est l’aboutissement de démarches entreprises depuis le mois d’avril 2022. En 2023, le chêne de Saint-Éman figurait à l’inventaire départemental des « arbres remarqués » et dès le printemps 2024, prenant du galon, il se parait du label « Arbre Remarquable » avec, désormais, un statut juridique qui lui confère une véritable identité émanoise comme tout habitant du village. Cette cérémonie est aussi une belle promotion et une jolie reconnaissance de notre cadre de vie venant compléter, il est bon de le rappeler, la distinction faite en début d’année avec la 3éme fleur au label national des Villes et Villages Fleuris. Qu’il fait bon vivre à Saint-Éman !
La remise du label national et la séance de signatures de la Déclaration des Droits de l’Arbre entre Michel Cohu, président de l’association Arbres 28 & Environnement et Michèle Cat, maire, se sont déroulées à l’ombre du chêne sous un ciel ensoleillé inespéré après ces dernières semaines nuageuses et pluvieuses.
Les visiteurs ont été remerciés pour leur présence car en cette journée du 18 mai la concurrence était rude dans la région. À Illiers-Combray, il y avait la réouverture tant attendue de la « Maison de Tante Léonie » et à Magny, le festival de fanfares des « Magnysiques ». Après la partie protocolaire, l’assistance a été invitée à écrire un petit mot dans le livre d’or de notre chêne du « Roi-Soleil » puis à partager un verre de l’amitié sur la prairie de l’église, avec cidre de producteurs locaux et gâteaux faits maison. Un joli moment de partage entre les habitants du village et les personnes venues des environs et de la région parisienne pour certaines d’entre elles.
Deux vidéos souvenirs pour figer ce moment - © JM.Thuriault et M.Cabremol
En très peu de temps, les visiteurs ont été surpris par la violence d’un orage qui s’est abattu sur le village avec de gros grêlons et le grondement du tonnerre au-dessus de leurs têtes craignant que la foudre ne s’abatte sur le barnum, abri providentiel.
Une manifestation conclue par un pot de l'amitié offert par l'association Histoire et Patrimoine de Saint-Éman, et réunissant les participants
La pluie battante a fait douter de l’opportunité de prier saint Éman, saint pluvieux, pour arroser les semis de printemps comme le veut la tradition.
À 18 heures, la messe commençait avec la crainte d’avoir à annuler à la dernière minute la procession à la source du Loir. Malgré une pluie persistante, l’abbé Monnier décidait de respecter le rituel du « tremper de bâton » à la fontaine votive avec une procession toutefois écourtée. La bannière du saint patron, altérée par le temps, en attente de restauration et de généreux donateurs, était restée à l’abri. Dans cette ambiance un brin apocalyptique, à l’issue de la procession conduite à la fontaine, sonnait la cloche « Marie-Antoinette », invitant les paroissiens à venir se protéger, une dernière fois, au sein de la petite église pour recevoir la bénédiction annonçant la fin de l’office.
La pluie et le froid n’ont pas permis aux personnes de se retrouver pour partager un dernier moment de convivialité, et très rapidement les lieux ont retrouvé leur calme et leur intimité. On se souviendra de cette édition 2024 de la fête patronale de Saint-Éman, que d’eau, que d’eau, plus qu’il n’en faut ! témoignant de la grande générosité de notre saint patron à nous apporter de la pluie...
Messe et procession de la saint Éman
© Crédit photos : association Histoire et Patrimoine de Saint-Éman - 05/2024
© Crédit photos : Luc Coulon - 05/2024
15 juin
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Le bélier de Saint-Éman fait reparler de lui…
Après avoir quitté son emplacement initial, le bélier hydraulique installé en 1876, fut exposé aux yeux de tous sur le site de la source du Loir, titillant, il est vrai, la curiosité des promeneurs. Sa restauration fut entreprise en 1988 sur l’initiative de Gérard Courteil, maire, accompagné d’Henri Choquet dépositaire de documents techniques et de Gérard Millet, réparateur de machines agricoles à Illiers-Combray, et pour l’heure, « vétérinaire » du bélier de Saint-Éman, une belle bête de 191 kg.
En 2021, à l’occasion d’un appel à contribution sur le thème de « L’eau dans le Perche », Élisabeth Gauthier-Desvaux, rédactrice des « Cahiers Percherons » avait retenu trois articles présentés par Christian Guyon, actuel président de l’association Histoire et Patrimoine de Saint-Éman, dont celui consacré au bélier hydraulique.
Le samedi 18 décembre 2021, à l’écomusée du Perche, lors de la présentation de ce numéro thématique, l’assistance avait manifesté de l’intérêt pour le sujet en posant de nombreuses questions. Alain Morin, président de la Fédération des Amis du Perche, nous avait invités à organiser une conférence sur les béliers hydrauliques et à répondre à la fameuse question « Comment ça marche ? ».
L’idée a fait son chemin…
Alain Morin nous a quittés le 27 décembre 2023. Il serait satisfait de constater que la petite graine semée en décembre 2021 à l’écomusée du Perche a germé et que la conférence consacrée aux béliers hydrauliques voit bien le jour ce samedi 15 juin 2024 dans le petit village de Saint-Éman à la source du Loir. Que d’eau, que d’eau !
Jean-François Suzanne, le nouveau président de la Fédération des Amis du Perche, accompagné de Françoise Renaudot, était invité à prendre la parole pour rendre hommage à Alain Morin en rappelant l’engagement qui fut le sien pour le rayonnement d’une région qu’il chérissait.
Jean-François Suzanne a conclu son propos en précisant à l’assistance : « Votre conférence est ma première manifestation officielle en Eure-et-Loir ».
© Luc Coulon - 06/2024
© Luc Coulon - 06/2024
La parole est donnée au conférencier…
Christophe Marcillat était la personne toute indiquée pour animer cette réunion. Fort de sa formation en génie civil, il fut incité à partir à la recherche d’énergies vertueuses après les chocs pétroliers des années 1970. Il s’intéressa tout particulièrement aux mécanismes des béliers hydrauliques. Une véritable vocation allait naître à la lecture d’un article paru le 10 février 1988 dans L’Écho Républicain consacré à la restauration du bélier de Saint-Éman. Ainsi allaient démarrer de nombreux périples à la recherche de modèles de toute marque, de toute époque à travers les différentes régions de France. Le « cheptel » de Christophe Marcillat compte aujourd’hui 1 600 têtes recensées allant du bélier de plaine à celui des montagnes.
À l’issue de la conférence, les participants étaient invités à se « pencher » sur le bélier hydraulique de Saint-Éman à côté de la source du Loir et à se rendre à son emplacement initial à proximité du chêne du « Roi Soleil » qui s’est vu attribuer le 18 mai dernier le label national d’arbre remarquable.
36 ans après… L’Écho Républicain remet à l’honneur le bélier hydraulique de Saint-Éman en lui consacrant un nouvel article afin que les fameux « coups de bélier » résonnent à nouveau à nos oreilles… et marquent nos esprits.
Saint-Éman
Comprendre les béliers hydrauliques
Le bélier hydraulique de Saint-Éman a été mis à l’honneur, samedi dernier, lors d’une conférence tenue à la mairie, en présence de Michèle Cat, la maire, et de Jean-François Suzanne, président de l’association des amis du Perche. Élément du patrimoine situé à la source du Loir, il ne fonctionne plus aujourd’hui.
Christophe Marcillat, expert en la matière, a captivé l’attention d’une quinzaine de passionnés ou curieux venus en apprendre davantage sur ce système de pompe qui permet l’élévation de l’eau, en partant d’une chute d’eau, afin d’alimenter une maison ou un village.
Cette conférence a fait suite à un article rédigé par Christian Guyon, président de l’association Histoire et Patrimoine de Saint-Éman, publié dans les Cahiers percherons, consacré à l’eau dans le Perche.
Au cours de son intervention, Christophe Marcillat s’est appuyé sur le bélier hydraulique de Saint-Éman pour retracer l’histoire de ce dispositif, avant de répondre aux questions de l’assistance, en s’appuyant sur des plans techniques anciens, des photos de ses propres recherches, ainsi que sur des béliers de sa collection personnelle.
9 octobre
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Saint-Éman et l'ouragan Kirk
Depuis le lundi 7 octobre, en écoutant les différents médias, les Émanois comme nombre de Français, sont informés de l’arrivée de la dépression « Kirk » qui a sévi au large des Açores au cœur de l’océan Atlantique avant de foncer sur l’Europe. La France se trouve en première ligne avec une trajectoire suivant principalement l’axe de la Loire vers l’Île de France. Vingt-quatre départements sont en alerte orange pour « pluie-inondation » dont l’Eure-et-Loir. La dépression doit occasionner d’importantes pluies sur ces secteurs. L’équivalent d’un mois de pluie en une journée est annoncé pour la journée du mercredi 9 octobre. Dès le lendemain, jeudi 10 octobre, Météo France placera le département de l’Eure-et-Loir en vigilance rouge pour risque de crues rejoignant ainsi la Seine-et-Marne.
N.D.L.R. : l’ouragan « Kirk » a perdu son qualificatif de tornade pour devenir une dépression avec fortes rafales de vent et inondations à l’approche de l’Europe dès le dimanche 6 octobre 2024.
À Saint-Éman, ce mercredi 9 octobre, à partir de 16 heures, après d’incessantes pluies, les champs au pied des versants dominants des Châtelliers-Notre-Dame et des Perruches commencent à être submergés malgré le drainage des parcelles. Les eaux pluviales dans les caniveaux de la rue Guermantes débordent et se rejoignent en milieu de la chaussée. Les fossés se saturent d’eau chargée d’alluvions boueux. Le Loir sort de son lit. Vers 18 heures. la rue Guermantes, traversant le village d’ouest en est, devient le lit d’une véritable rivière, ainsi que la rue des Aubépines, venant inonder les vides sanitaires, et les garages des maisons voisines. Certains sous-sols sont également inondés par le refoulement des eaux du réseau pluvial, saturé.
La circulation est interdite et la traversée du village est empêchée par des barrières posées au niveau des Pâtis et au carrefour de Guignonville vers les Châtelliers-Notre-Dame à proximité du Loir sorti de son lit. Les eaux de la rivière envahissent les champs de la vallée à perte de vue donnant l’illusion depuis les Perruches d’un lac jusqu’au manoir de Mirougrain à l’entrée d’Illiers-Combray.
Les anciens habitants de Saint-Éman ne se souviennent pas d’avoir connu un tel phénomène depuis de nombreuses décennies obligeant la municipalité à interdire la circulation et inondant le cœur du village. Cette actualité nous remémore la sagesse des anciens qui disaient : « On ne mélange pas les eaux ». À Saint-Éman, dans les années 1950, il y avait un réseau important de fossés qui sillonnait tout le territoire et facilitait l’écoulement des eaux en cas de crues. Mais les opérations de remembrement sont passées par là, des fossés ont été bouchés, plusieurs cours d’eau canalisant les nombreuses sources ont été raccordés.
Au cours de la semaine les médias nationaux et régionaux vont relayer le caractère exceptionnel de cette dépression. « De Bonneval à Cloyes, en passant par Châteaudun, la vallée du Loir a vécu une crue historique », « De nombreux habitants ont dû être évacués », « Cellule de crise, dispositifs d’urgence », « La crue centenaire de 1961 de 2,07 mètres est dépassée, elle va atteindre un pic de 2,20 mètres à Châteaudun »,...
Mais on vous dira que l’histoire Saint-Éman est une histoire d’eau. Que d’eau, que d’eau ! Le saint patron du village est un saint pluvieux que l’on prie au moins depuis le XVIe siècle. Saint-Éman, avec la résurgence d’une rivière souterraine, est aussi la source officielle du Loir depuis 1857. Il ne faut pas non plus oublier le surnom donné dans le passé à notre village en consultant les archives du XIXe siècle : « L’île de Sibernia ». Une partie de l’année, Saint-Éman était cerné par les eaux isolant le village du reste du monde…