- Le premier de mes remerciements va à Jean-Michel Thuriault sans qui ce site Internet perpétuant la mémoire du village de Saint-Éman n’aurait pu s’inviter aujourd’hui sur vos écrans. En 2019, à l’heure du début de la longue retranscription des archives que j’avais collectées depuis 15 ans, il m’avait suggéré d’abandonner mon idée initiale d’une monographie « papier » et d’envisager plutôt la création d’un site Internet dédié à l’Histoire(s), aux Légendes, au Patrimoine de Saint-Éman avec son amicale assistance « technique » … et il faut bien vivre avec son temps !

 

Une invitation à éviter un ouvrage qui serait figé dès sa sortie d’imprimerie et à privilégier avant tout l’interactivité, l’actualisation, et les témoignages que permettra à l’avenir ce type de support. Faire que l’officialisation du site et son accessibilité ne soient pas une fin en soi, mais permettent à celui-ci de vivre à travers des nouveautés, des enrichissements, des oublis réparés, qui seraient périodiquement mis en ligne… Les jours qui passent, et les premières réactions des personnes associées au projet, lui donnent entièrement raison. Et pour s’en convaincre il suffit de constater, à titre personnel, que l’on tape machinalement sur un clavier le nom des localités à visiter lorsqu’il s’agit d’organiser une sortie… le village de Saint-Éman ne fera pas exception.

 

Anciens collègues au sein de Groupama Centre Manche, le chemin d’un Percheron croisant celui d’un Normand, nous avons collaboré avec une belle connivence dans le chantier baptisé « Avnir » préparant une stratégique migration informatique régionale. À entendre le seul mot « informatique », Dieu sait que j’avais besoin de soutien au risque de perdre mon âme ! L’opération qui nous a mobilisés sur plusieurs années était pilotée par le cabinet d’expertise Orga Consultants. Pour le site Internet de Saint-Éman, nous avons appliqué la même méthodologie éprouvée et efficace, retrouvant la complicité d’antan, avec notamment le tableau « État d’avancement des tâches », les points intermédiaires de situation… mais à la maison. Du télétravail à l’heure de la retraite !

 

En résumé, la création du site de Saint-Éman, dont la substance s’est enrichie de nos curiosités partagées sur l’histoire du patrimoine et des hommes, restera avant tout, outre l’intérêt de pérenniser l’histoire locale, le témoignage d’une belle d’amitié.

 

- À Brigitte, pour sa patience, ses encouragements, ses relectures, suggestions et corrections notamment sur la concordance des temps et les sempiternels accents « grave » et « aigu » …

 

- À Michèle Cat, maire de Saint-Éman élue aux dernières élections municipales du 15 mars 2020. Avec sa formule magique « Il faut préserver l’identité et sauver l’âme de Saint-Éman », elle a su m’insuffler l’envie de consacrer du temps, beaucoup..., à la retranscription des écrits sur la vie du village collectés pendant mes mandats d’élus, et aussi à travers les archives départementales, maintes fois consultées, qui nous ont permis de repartir « À la recherche du temps perdu ».

 

- À Fabienne Audebrand, conservateur des antiquités et objets d’art d’Eure-et-Loir, qui a su encourager la nouvelle équipe municipale à s’engager dans la conservation du patrimoine local et finir de convaincre, s’il le fallait encore, les élus sur l’importance architecturale de l’église et de ses curiosités.

 

- À l’abbé Olivier Monnier de la paroisse Saint-Jacques d’Illiers-Combray, qui a redonné du sens à la célébration de notre saint patron, en réhabilitant la traditionnelle procession abandonnée depuis l’année 1963, avec l’envie de recréer du lien après cette longue période de distanciation sociale liée à la pandémie de la Covid-19. Cette initiative a été encouragée par Mgr Christory, évêque de Chartres, lors de sa visite à Saint-Éman le 22 janvier 2022.

 

En plein confinement de la Covid-19, pendant de longs moments de solitude, des journées, des mois entiers, rivé sur mon écran, à saisir « au kilomètre » les textes engrangés sur l’histoire et le patrimoine de Saint-Éman, je me surprenais à me poser cette question : « Mais qui cela va-t-il intéresser ? Vous pensez bien, un petit village d’une centaine d’habitants, … que l’on a déjà traversé à peine son panneau franchi ! Sans même avoir aperçu l’église ! ». Je me faisais plaisir avant tout, car sans passion rien ne se construit. Des rencontres m’ont fait prendre conscience que ce travail de mémoire allait permettre à des personnes ayant quitté le village de retrouver leurs racines, de se remémorer un aïeul au destin parfois tragique pendant la guerre 1914-1918… des voisins avides d’anecdotes croustillantes sur notre histoire locale… ces échanges ont donné du sens à mes recherches, et au besoin que j’éprouvais de laisser des traces de ce passé qui ne demande qu’à être conjugué au présent… pour le futur de nos enfants.

 

- À Jeanne Monier-Godard, pour nos « causeries » au 35, rue de Beauce à Illiers-Combray. Ses propres souvenirs et les nombreuses archives familiales ont permis de déambuler parmi ces dernières décennies, en évoquant, entre autres, le Docteur Barrois, la famille Amiot, les Petites Sœurs des Pauvres avec Marie-Antoinette de la Trinité, les mystères des lieux proustiens, la procession de la Saint-Éman, le Combray du passé et la cité islérienne d’aujourd’hui… avec le souvenir prégnant de son défunt époux Marie-Antoine, « citoyen d’honneur de Saint-Éman ».

 

- À Stéphane Grünenwald qui, avec la parution de son roman « Oracle », apporte la preuve qu’il faut aller « au bout de ses rêves » en favorisant des rencontres improbables entre des générations et des horizons bien éloignés… avec une même passion partagée et fédératrice, celle de l’Écriture. Une saine stimulation à franchir le pas pour chacun d’entre nous et à prendre la plume… et « savoir oser ».

 

- À Thibault Baton de la revue « Il Disegno » qui, tel un orpailleur venu du Far-West breton, a longuement passé son tamis sur les berges du Loir pour y cueillir de belles pépites. Sa quête de l’inédit, de l’authentique, est une ode à la beauté de la vallée du Loir, fil conducteur qui nous ramène à la source de la vie… à Saint-Éman.

 

- À Michel Thoumine pour sa curiosité des petites histoires qui font la grande… qui m’a incité à évoquer les escapades coquines de Napoléon III du côté de Mirougrain chez Juliette Joinville d’Artois, au risque de me faire dévorer par les loups qui hantent les bois des Châtelliers-Notre-Dame. Merci aussi pour ses précieux conseils et sa collaboration en sa qualité de typographe-maquettiste à l’œil avisé et pertinent.

 

- À Éric Choquet. Sa visite du 30 juillet 2021, à la mairie de Saint-Éman, avec Pierre, son papa, pour la remise de notices du fabricant du « bélier hydraulique », nous a permis de rendre un hommage particulier à son grand-père Henri Choquet, dernier briquetier de la région d’Illiers. La famille s’est mobilisée pour nous remettre des actes d’état civil, des photos, des coupures de presse. Pour les habitants arrivés dans le village dans les années 1980, Henri Choquet était un « véritable personnage » avec sa moustache à la gauloise, toujours là pour donner les bons conseils et nous conter l’histoire du village, ... « Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître ».

 

- À Valentin Baron, petit-fils d’Émile Sotteau qui habitait le « Grand Bois Barreau ». Les registres de recensement précisent que la famille Sotteau fut installée en ce lieu-dit pendant trois générations au moins à partir de l’année 1906. Avec l’aide de sa maman Françoise, les archives familiales ont permis d’exhumer de précieuses photos du château, de quelques scènes de moisson, et de chasse, entre 1912 et 1938…

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- « Mercy » à Bernard Thévenoux, un pèlerin de Compostelle rencontré à Corbigny sur la Voie de Vézelay. Une belle rencontre avec une personne fière de ses racines paysannes, un de ces humbles et modestes passeurs de mémoire, … entre Perche et Auvergne. Le long du chemin, il m’a apporté un précieux témoignage sur la technique de drainage réalisé au XIIe siècle, à base de branchages d’aulnes noirs, exécuté par les laborieux moines de l’abbaye de Sept-Fons de l’ancien diocèse d’Autun, … une référence en guise de clin d’œil au parcours d’évangélisation de notre saint patron au cours du VIe siècle. Tous les chemins mènent à Saint-Éman !

 

- À Chloé qui, du haut de ses 9 ans, a pris le pinceau pour aider son papy à protéger les bancs de l’église de la voracité des petits insectes xylophages… malgré sa crainte du « Serpent de la Tentation ». Merci aux enfants et aux adolescents qui franchissent la porte de notre petite église, souvent accompagnés de leurs grands-parents pendant les vacances scolaires. Par leur présence, ils créent un lien intergénérationnel qui nous récompense au centuple de la curiosité que l’on veut susciter à travers les écrits et les visites guidées.

 

- Le site « Histoire(s), Légendes, Patrimoine » de Saint-Éman s’est notamment enrichi des précieux documents mis à notre disposition par les Archives Départementales d’Eure-et-Loir et par le Cercle de Recherches Généalogiques du Perche-Gouët. Le travail des archivistes est précieux, ces derniers permettent aux humbles historiens locaux de retrouver la mémoire...

 

- La Fédération des Amis du Perche, avec le numéro consacré à « L’eau dans le Perche » publié dans la revue des Cahiers Percherons, en décembre 2021, a honoré le village de Saint-Éman à travers trois articles dédiés à la fontaine votive, au lavoir et au bélier hydraulique contribuant à faire connaître notre village.

 

- Merci d’avance à tous ceux qui, ces prochains mois, auront à cœur d’apporter leur témoignage, de dénicher quelques photos oubliées, de lever le voile sur des anecdotes ou des événements encore inconnus mais révélateurs de l’époque… pour que revivent les pages de notre histoire à travers les générations… dans le cadre bucolique et l’aura du petit village de Saint-Éman.

 

Et comme le dit l’adage : « Émanois un jour, Émanois pour toujours ».                      

 

Bienvenue aux visiteurs, promeneurs et responsables d’association qui guident leurs pas jusqu’à Saint-Éman et choisissent notre village pour passer quelques agréables moments, seul, en famille, ou entre amis.

 

La visite des amoureux de la nature, curieux du patrimoine local, chercheurs d’authenticité, pèlerins proustiens, nous encourage, nous stimule et justifie nos engagements personnels afin que jamais ne se meure notre petit village…

 

Enfin, et plus personnellement, à Olivier et Ann-Laure, à qui je veux porter témoignage pour toujours du village de leur enfance… quand viendra l’heure de regarder dans le rétroviseur en quête des racines familiales…

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Christian Guyon (avril 2022)