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Saint-Éman, label des villages fleuris

Saint-Éman village fleuri 3 fleurs

La vie n'est qu'un passage,

Sur ce passage au moins

Semons des fleurs.

Montaigne (1533-1592)

La genèse du label national des Villes et villages fleuris 

À l’entrée du village de Saint-Éman, tout le monde a forcément déjà vu le panneau au fond jaune orné des emblématiques petites fleurs rouges. Mais quelle signification se cache derrière ce label et quelle est l’origine de son logo fleuri ?

Leur origine remonte au début des années cinquante, quand l’abbé Wendling entreprit de refleurir le bourg de Diebolsheim, situé en Alsace, après avoir organisé le désamorçage d’environ 5 000 mines enterrées pendant la guerre. Son idée ? Remplacer ces charges explosives, destinées à tuer, par une fleur.

« L’abbé Aloyse Wendling est arrivé à la paroisse de Diebolsheim en 1942. Il raconte avoir désamorcé plus de cinq mille mines laissées par la guerre dans les champs : « J’ai pris une barre de fer que j’enfonçais dans le sol en avançant. Paf, paf, paf ! ». C’est alors qu’il décida de remplacer chaque engin de mort par une fleur. Petit et costaud, il n’hésite pas à troquer sa soutane pour un bleu de travail, afin d’embellir son village, secondé par les élèves du catéchisme ».

Le mouvement initié par cet homme d’église s’est ensuite étendu aux régions Nord et Est du pays, avant de devenir un label national en 1959. L’objectif initial du label « Villes et Villages Fleuris » était à l’époque d’embellir le paysage français afin de favoriser le tourisme dans l’hexagone et de renforcer l’attractivité et la dynamique des plus petites communes.

 

Fernand Burgué, de Préchacq-les-Bains (Landes), un des premiers membres du jury national en 1959, année de la création du label, déclarait :

« La France était bien en retard à côté de nos voisins du Nord. L’Alsace, à l’image de ses voisins allemands et suisses, fleurissait, mais les cultivateurs lorrains montaient des tas de fumiers sur des usoirs communaux (NDLR : usuaire du côté de Metz), devant même leur maison d’habitation. L’environnement des campagnes laissait à désirer. La périphérie des villages recelait des herbes folles et des orties (NDLR : avec l’actuel fauchage dit « raisonné » les abords de nos bourgs retrouvent ces aspects d’antan… par nostalgie peut-être !) des cimetières de voitures abandonnées, des haies brûlées par les débroussaillants... Dès le début, par manque de moyens, des habitants utilisaient du matériel de récupération en guise de pots : pneus, bidons d’huile, conteneurs de plastique. Ils y ajoutaient divers sujets : nains de jardin, moulins à vent, oiseaux ou animaux artificiels. »

 

(NDLR : Si les nains de jardin se font de plus en plus rares on le doit pour partie aux actions du Front de Libération des Nains de Jardin (FLNJ), organisation secrète créée en juin 1996 à Alençon dans l’Orne, le canal historique. Cette organisation a fait des émules dans toute l’Europe et sur le continent américain. L’organisation compte aujourd’hui plus de mille membres clandestins qui ont libéré plus de quatre mille nains).

 

Aujourd’hui, environ 4 500 villes et villages sont détenteurs du label fleuri. Obtenir ce précieux sésame se mérite ! Les candidats au logo à fleurs rouges doivent se livrer à un véritable parcours du combattant pendant plusieurs années. Il faut en premier lieu se faire délivrer successivement les distinctions au niveau de l’arrondissement, puis à celui du département, pour ensuite atteindre l’échelle régionale, satisfaire aux nombreux critères imposés par le jury et se faire délivrer l’une après l’autre les trois Fleurs… telle était l’ambition affichée du village de Saint-Éman. 

Fleurissement de Saint-Éman 

Le présent article que nous vous proposons a vocation à donner un coup de projecteur sur les campagnes de fleurissement du village et sur toutes les actions tendant à valoriser le cadre de vie à Saint-Éman par la création notamment d’espaces verts, de squares, d’aires de jeux suite à l’impulsion de la municipalité au début des années 1980… la volonté l’emportait sur les budgets toujours insuffisants…

 

À Saint-Éman, entre les années 1980 et 1990, les lotissements étaient sortis de terre, Les Eaux Claires, Les Aubépines, Le Chemin du vieux lavoir… la population franchisait le cap symbolique des 100 habitants… apportant un grand bol d’air au village qui s’asphyxiait… au fil du décompte des recensements de la population. 

 

Beaucoup de nouveaux émanois, dont quelques franciliens, étaient venu chercher, dans ce petit village entre Beauce et Perche, un nouveau cadre de vie à la campagne et se mettre au vert au milieu d’une nature préservée entre champs et forêts où coulent les sources du Loir.

Le début des années 1980 marquait également, en France, les premières mesures de la politique de Décentralisation. Le ministre Jean-Pierre Soisson, en charge de la Qualité de la Vie, invitait les préfectures et Conseils départementaux à créer des comités de fleurissement. Des campagnes de communication nationale incitaient les élus à faire de notre pays, un jardin fleuri. Ce climat favorisait les initiatives locales, Gérard Courteil et le conseil municipal de Saint-Éman ne restaient pas insensibles à cette « propagande », le fleurissement était dans l’air du temps, et ils décidaient d’en être de fervents acteurs. Dans chaque foyer, la télévision témoignait des heureuses initiatives sous les traits du sympathique Pierre Bonte connu du grand public depuis son émission « Bonjour, Monsieur le Maire ! »… jusqu’à « C’est tout Bonte » assurant la promotion de la campagne « Fleurir la France »… dès 1987. Ces dernières années, sur nos petits écrans, Jean-Pierre Pernaut au journal de 13 heures sur TF1 ne manquait pas de rappeler que « le fleurissement rend quand même la vie plus agréable ! On a alors envie de flâner, de s’arrêter pour voir s’il y a d’autres choses à voir... ». Cela fait écho aux propos tenus par les « promeneurs du dimanche » que nous croisons à Saint-Éman.

Pour apporter de la couleur aux rues et impasses nouvellement créées, Le maire, Gérard Courteil et le conseil municipal décidaient lors de la séance du 9 décembre 1983 l’achat de 15 bacs à fleurs. Ce fut le premier acte d’une longue campagne de fleurissement pour les décennies à venir pendant lesquelles la commune de Saint-Éman sera régulièrement honorée et distinguée gagnant petit à petit ses galons de Village Fleuri auprès des instances départementales puis auprès du comité national pour le fleurissement de la France.

 

Le maire de Saint-Éman voulait rivaliser avec Raymond Marcé maire de Magny, village voisin, qui se distinguait au niveau cantonal par l’aménagement original de ses espaces publics et axes routiers agrémentés de mosaïques, de vieilles herses agricoles, et de divers objets de récupération décoratifs sur le thème de : Magny, portes du Perche. Ces initiatives donnaient des idées et stimulaient certains élus des environs, saines émulations.

 

A la réunion du 8 juin 1984, le conseil municipal se lance « officiellement » dans la bataille des fleurs… La commune s’inscrit pour le concours des villages fleuris. Une grande première ! Une commission doit passer au cours de l’été et noter le fleurissement de la commune. L’équipe municipale, malgré son modeste et inextensible budget, donnera une priorité au fleurissement afin que chaque habitant bénéficie, au fil des saisons, d’un agréable cadre de vie. A la séance du 14 septembre, le conseil décide l’achat de rosiers à planter dans le lotissement « Les Eaux Claires ».

Le 12 février 1985, le maire fait part aux conseillers que la commune a obtenu le 3e prix départemental au concours des villages fleuris. C’est la première fois, et au titre de la campagne 1984, que le village de Saint-Éman est distingué. Certaines maisons ont également obtenu des prix et les propriétaires, Pierre Rivet, Françoise Desetables et Dominique Midavaine, recevront du Conseil Général un diplôme. Lors de la remise des prix, un vin d’honneur leur sera offert.

À la séance du 19 août 1986, le conseil municipal décide la création de plusieurs points d’eau avec branchement pour l’arrosage des bacs à fleurs et des parterres afin d’assurer un bon développement des plants et une jolie floraison au cœur de l’été, suppléant l’employé communal pendant ses congés annuels. (NDLR : Plus tard, un système d’irrigation par goutte à goutte avec programmateur viendra compléter l’installation et la moderniser).

 

Le 29 janvier 1987, le conseil décide que les médailles destinées aux personnes qui ont obtenu un prix seront remises le dimanche 14 juin, le même jour que la médaille du travail que le maire doit remettre à Mme Sotteau. Une fleur sera remise à chaque médaillé avec un vin d’honneur auquel sera conviée toute la population.

 

Poursuivant ses aménagements paysagers, le maire, lors de la séance du 3 juillet 1987, informe le conseil sur la demande de subvention à initier pour l’espace vert aux abords de l’église et de la source du Loir. Les travaux d’un coût total H.T. de 70 000 F sont placés sous la maîtrise d’œuvre de M. Gilson, architecte paysagiste. La commune bénéficiera d’une subvention importante du Pays d’accueil Haute Vallée du Loir.

 

Au cours de la réunion du 21 janvier 1988, et devant l’importance des travaux d’entretien des espaces verts, le conseil décide de porter le nombre d’heures du jardinier, M. Gauthier, de 14 heures à 16 heures par semaine. Les travaux nécessitent aussi un nouvel équipement. En mars 1988, il est décidé l’achat d’un tondo-tracteur. 

 

À la séance du 16 février 1990, le conseil décide l’achat d’une vasque qui sera installée devant la mairie, destinée à recevoir l’eau du bélier hydraulique qui sera mis en fonctionnement pendant toute la période estivale pour répondre à la curiosité et à l’intérêt des visiteurs pour ce « drôle d’animal » (voir la page dédiée au Bélier Hydraulique). Le maire, Gérard Courteil, informe les conseillers que la commune a obtenu le 2e prix départemental au concours des villages fleuris au titre de l’année 1989.

 

Dans le département, concernant le fleurissement des villages, la commune de Moutiers-en-Beauce avec 245 habitants reste la référence et le modèle. Moutiers-en-Beauce est un village où le fleurissement est une institution depuis 1960. L’équipe municipale et le jardinier particulièrement investi raflent, chaque année, les plus grandes distinctions départementales et ont fini par décrocher le Graal avec une reconnaissance pour le label national. Pour Saint-Éman, un tel prix semble toujours du domaine du rêve et de l’impossible, mais localement cette reconnaissance aux différents concours stimule l’équipe municipale. Les autres motivations sont les nombreux encouragements et compliments des promeneurs venus au village pour leur balade digestive et récréative…

À la séance du 20 avril 1990, le maire informe le conseil de la mutation à Dampierre-sous-Brou de M. Gauthier à partir du 1er mai 1990. Pour ce poste vacant, le conseil décide d’accepter la candidature de M. Dupré Dominique, pour 20 h par semaine et pour une année de stage. (NDLR : A l’issue de ce délai, M. Dupré Dominique deviendra titulaire du poste).

Toujours en 1990, à l’occasion de la cérémonie du 8 mai, les médailles aux lauréats du concours des maisons fleuries seront remises avec un cadeau supplémentaire offert par la municipalité. Ce même jour, un cadeau sera également remis à M. Gauthier, le jardinier communal, à l’occasion de son départ.

 

Dans le cadre de l’entretien des espaces verts, l’employé communal ainsi que les habitants du village sont autorisés à déposer leurs tontes et déchets verts dans la peupleraie appartenant à M. Gourdain Lucien à côté de la place du vieux lavoir. Les descendants de la famille de M. Gourdain, exploitant la ferme des Pâtis, reconduiront cette autorisation au fil des années.

Au cours de la séance du 15 janvier 1993, le maire fait part au conseil qu’il serait souhaitable d’envisager la construction d’un local technique pour ranger l’outillage et divers matériels, de plus en plus conséquents, rendus nécessaires par les travaux d’entretien des espaces verts. Deux associations locales demandent également à entreposer leur matériel dans le cadre des manifestations organisées sur la commune. Le local serait implanté sur une parcelle du lotissement Les Aubépines avec un terrain qui permettra ultérieurement d’installer des châssis et une serre pour faire quelques semis et plants pour les campagnes annuelles de fleurissement. La construction du local sera confiée aux Ets Taillandier d’Illiers pour un montant de 182 000 F.

 

Le 4 février 1994, le conseil décide l’achat d’arbres, des prunus pourpres, pour arborer la rue Guermantes et la place de l’église pour un montant de 4 000 F.

M. Gérard Courteil n’ayant pas souhaité se représenter pour un nouveau mandat, une nouvelle équipe issue des urnes de l’élection municipale du 11 juin 1995, est constituée avec Christian Guyon pour nouveau maire, assisté des adjoints Jeanine Rivet et Dominique Midavaine. Le conseil municipal réaffirme son attachement au fleurissement de la commune.  Il est décidé de créer une « commission communale fleurissement et travaux ». Le registre des délibérations en fait état :

Le maire fait part au conseil du désir de chacun de continuer le fleurissement et les travaux d’embellissement de la commune. Il souhaite pour cela la création d’une commission constituée des membres du conseil. Des conseillers se portent volontaires pour remplir cette mission : M. Midavaine, M. Paillet, M. Simon, Mme Coulon. M. Contet continuera d’assurer le démarrage de certains plants. Dans un premier temps, cette commission est chargée de faire un inventaire des endroits sensibles, de choisir des plantes vivaces moins sensibles à la sécheresse, en collaboration avec M. Dupré Dominique, agent d’entretien. Il est souhaité de mettre en place (à côté du local technique) un coin jardin pour démarrer et tester certaines variétés de plantes.

Le 19 octobre 1995, pour le budget supplémentaire, il est décidé d’allouer la somme de 38 000 F pour l’aménagement de la sente végétale menant de la mairie à l’église avec notamment la pose de candélabres. La plantation des haies de charmilles, à leur apogée, permettra d’obtenir le tunnel de verdure apprécié par les visiteurs pourtant intrigués avant de s’y engager… et ravis des perspectives, d’un côté sur les champs annonçant la Beauce, et de l’autre sur les frondaisons des premières forêts du Perche… 

Au cours de la séance du 5 novembre 1996, est évoquée la question de l’acquisition du terrain appartenant au Conseil Général. La commune de Saint-Éman souhaite faire valoir son droit de préemption. Cette parcelle d’une contenance de 41 ares offre une jolie opportunité pour étendre les espaces verts communaux et offrir ainsi une aire de jeux aux enfants contraints de jouer au ballon dans les impasses bitumées des lotissements. Le terrain permet aussi aux promeneurs et aux randonneurs du GR35 de pique-niquer dans un joli cadre champêtre à côté de l’étang en direction du site des sources du Loir. Une démarche sera ultérieurement entreprise auprès de la F.F.R.P. (Fédération Française de Randonnée Pédestre) pour dévier le balisage existant et permettre ainsi aux randonneurs de bénéficier d’une deuxième aire de pique-nique dans le village. M. Roumet, l’architecte paysagiste, à travers cet espace appelé Le Pré-Eau, exploitera par divers cônes de vue la dualité entre Beauce et Perche qui caractérise le village. Le site sera arboré d’essences locales et la floraison printanière sera assurée par un mélange de bulbes mis en terre lors des travaux de terrassement. Les marguerites aujourd’hui en véritables reines assurent un joli tapis de fleurs à la belle saison. 

Lors de la 1ère séance du conseil municipal de l’année 1997, le 17 janvier, le maire indique qu’une commande de 2 000 fleurs annuelles sera faite pour une plantation prévue courant mai. (NDLR : Dans notre village, chaque année, il est de tradition de planter à partir de la saint Éman, le 16 mai, après les saints de glace, saint Mamert, saint Pancrace et saint Servais). Outre les sources du Loir, le fleurissement participe à l’intérêt du village portés par les visiteurs. Saint-Éman est inscrit à l’opération « Visitez un village en Beauce » qui se déroulera le dimanche 24 août (52 visiteurs) ainsi qu’à la « Journée du Patrimoine » fixée au 21 septembre (90 visiteurs) animée par Marie-Antoine Monier.

Article du journal "L'Écho" du 12 mai 1997

(Pour information, sur la photo du journal on peut apercevoir la fontaine alimentée par le bélier hydraulique en fonctionnement à côté de la source du Loir).

Le journal L’Écho du 12 mai 1997 a écrit un article sur la remise des prix annuels des villages et maisons fleuris :

 

SAINT-ÉMAN

Trois prix des maisons fleuries décernés

 

     À Saint-Éman, l’anniversaire du 8 mai 1945 a été célébré, jeudi en fin de matinée, dans la simplicité et le recueillement. Cette cérémonie suivie par les habitants a été l’occasion d’une autre manifestation au moment du vin d’honneur servi à la mairie.

      Christian Guyon, maire, a profité de ce jour pour récompenser les habitants de sa commune ayant obtenu un prix dans le cadre du concours des maisons fleuries. Il a rappelé que Saint-Éman avait obtenu un 3e prix départemental et a félicité Chantal Contet qui s’est vue attribuer un 1er prix d’arrondissement, Jeanine Rivet qui a, elle, obtenu un 2e prix d’arrondissement et Jeannie Simon récompensée par un 3e prix d’arrondissement.

En 1998, à l’occasion de la cérémonie du 8 mai, le maire a remis les prix des villages et maisons fleuris de la campagne 97. Le journal local a publié un article sur cette cérémonie :

 

À SAINT-ÉMAN

 

     À l’issue des cérémonies du 8 mai, M. Guyon, maire, a remis en mairie les prix des villages et maisons fleuris 1997.

     Le maire a constaté le classement de la commune, estimant qu’elle valait mieux qu’un 3e prix départemental des villages fleuris. Il a fait appel au jury et espère que justice lui sera rendue.

   Il a donné ensuite lecture des prix individuels. Le 1er prix d’arrondissement a été remis à Mme Contet, et le 3e prix d’arrondissement à Mmes Coulon, Grenu et Simon.

      Il a remis à Mmes Contet et Coulon les certificats du conseil général et la médaille qui allait avec, en demandant à chacun de faire encore plus cette année pour le fleurissement du bourg.

     À M. Dupré, employé communal, il a remis un magnifique cadeau, lui qui œuvre pour le fleurissement communal.

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Concernant la campagne de fleurissement de l’année 1998, le maire, lors de la réunion du 30 octobre 1998, indique que le jury régional de fleurissement a estimé, lors de sa visite, que la commune de Saint-Éman méritait l’attribution d’une première fleur, première classification dans l’ordre établi par le Comité National des Villes et Villages Fleuris.

 

Le maire et l’ensemble des conseillers municipaux n’hésitent pas à souligner une nouvelle fois la qualité du travail accompli par M. Dupré, employé communal. La municipalité est ainsi encouragée dans son programme d’embellissement du cadre de vie. Une manifestation est prévue au printemps 1999 à l’occasion de cette distinction.

À la réunion du 5 février 1999, le maire informe les conseillers que 2 500 plantations seront effectuées à la fin du printemps. L’aménagement des espaces verts se poursuivra avec notamment le fleurissement du square (NDLR : qui sera baptisé Square Gérard Courteil le 19 juin 1999) et plantation de haies, au niveau de l’abribus, à l’angle du lotissement Les Eaux Claires.

Au mois d’avril 1999, le village de Saint-Éman était mis à l’honneur ainsi que le village de Moutiers-en-Beauce. Que de chemin parcouru depuis dix ans ! Et quelle belle victoire pour un village d’une centaine d’habitants… La commune de Saint-Éman figurant désormais au palmarès national, le maire était invité à recevoir un diplôme au « Pavillon Gabriel » à Paris. L’heure de la consécration, une belle récompense pour les municipalités qui se sont succédé...

Le 19 juin 1999, suite à la cérémonie d’inauguration du square Gérard Courteil, les personnalités et les habitants sont invités à rejoindre l’entrée de la commune pour y découvrir le panneau « Villes et Villages fleuris » et féliciter Dominique Dupré, employé communal, pour son implication et la qualité de son travail. Au cours du verre de l’amitié à la salle des fêtes, les prix seront remis aux participants du concours des « maisons fleuries ».

Le journal L’Écho daté du mercredi 23 juin 1999 rendait compte de cette manifestation :

 

Saint-Éman

Un village fleuri

 

     Quittant le square les nombreux invités dont M. Cornu sénateur, Huwart député, Guillard conseiller général, se déplaçaient à l’entrée du village pour découvrir la plaque indiquant l’appartenance de la commune aux villages fleuris. Cette récompense est souvent réservée aux grandes villes (Annecy-le-Vieux, Rouen, Marseille, Perpignan, etc.) et en Eure-et-Loir, Bonneval, Bailleau-Armenonville et Meslay-le-Vidame font partie des élues.

     Christian Guyon est fier de cette fleur attribuée à son village et félicite Dominique Dupré de son excellent travail qui va lui permettre de participer au concours national du jardinier ;

     Jacques Guillard qui prend alors la parole, félicite encore tout le monde et rappelle que le conseil général est très favorable à toutes les initiatives concourant à l’amélioration du cadre de vie. C’est ainsi que Saint-Éman intégrera dans son circuit proustien un parc multi-activités de 4100 m2 étape du GR 35 : Verneuil-Angers par la vallée du Loir.

     Toutes les personnes étaient invitées à partager le verre de l’amitié au soleil juste après les remises de récompenses des maisons fleuries à Mme Contet, 3e prix départemental, Mme Ménager, ferme fleurie, 3e prix d’arrondissement et les encouragements à Mmes Coulon, Grenu et Simon.

Le vendredi 21 janvier 2000, au Conseil Général à Chartres, les municipalités distinguées au concours national des villes et villages fleuris recevaient leurs prix. Moutiers-en-Beauce, au titre des communes du département, a toujours le leadership.

Le journal L’Écho dans son édition du 25 janvier relatait cette cérémonie :

Moutiers toujours au top

 

     Comme chaque année, le conseil général a récompensé vendredi soir les municipalités et les particuliers qui se sont distingués au concours national des villes, villages et maisons fleuries créé en 1959.

        Ce concours connaît un succès sans cesse grandissant. En dix ans, le nombre de participants s’est accru de 25 %. Dix communes d’Eure-et-Loir, sur cent dix-huit participantes, ont été distinguées cette année au niveau national.

     Un panonceau officiel « Ville fleurie » ou « Village fleuri » portant une à quatre fleurs signale la distinction à l’entrée des agglomérations.

       Le président Martial Taugourdeau n’a pas manqué de mentionner la commune de Moutiers-en-Beauce qui, avec ses « quatre fleurs » détenues depuis 1991 et son grand prix national 98 et 99 fait figure de champion hors catégorie.

Le palmarès des communes classées au niveau national :

            Une fleur : Bonneval, Fains-la-Folie, Meslay-le-Vidame, Saint-Éman.

            Deux fleurs : Châteaudun, Dreux, Lucé, Mainvilliers.

            Trois fleurs : Chartres

            Quatre fleurs et grand prix national : Moutiers-en-Beauce.

Lors de la séance du conseil municipal en date du 15 février 2000 le maire déclare que la commune a reçu un bon d’achat du Conseil Général d’une valeur de 800 francs en récompense du prix obtenu au palmarès du fleurissement 1999. Ce bon sera utilisé pour l’achat d’arbustes. Le maire présente aux conseillers le plan de fleurissement pour l’année 2000 d’après les suggestions de Dominique Dupré.

 

(NDLR : Ses enfants se souviennent, quand ils partaient en vacances, que leur papa regardait de près les parterres des villes et villages qu’ils visitaient, prenant soin de glaner quelques idées à exploiter pour le fleurissement de Saint-Éman ; de nouvelles variétés de fleurs et de plantes étaient notées dans son petit carnet, donnant naissance à quelques esquisses pour les espaces verts du village… nous avons retrouvé quelques-unes de ses suggestions « semées » sur le papier).

L’année 2000 est aussi un joli millésime pour faire l’inventaire des espaces verts et plantations du village. Dans le dossier d’inscription, on peut y trouver les données suivantes :

            -Budget consacré au fleurissement : 77 500 F soit 16 % du budget fonctionnement.

            -Surface espaces verts : 1ha 32

            -Végétaux, plantes annuelles et bulbes : 4 500 unités

            -Arbres et arbustes : 3 300 unités

            -Équipements bacs, jardinières : 80 pièces

Concernant les fleurs annuelles, Chantal Contet habitant le lotissement « Les Aubépines » contribuait aussi à produire, chaque année, des plants sous serre et châssis, s’associant aux semis réalisés par le jardinier communal, participant ainsi activement à la campagne de fleurissement du village.

 

En 2003, Dominique Dupré et Chantal Contet ont produit 800 plants dont 500 œillets d’Inde et tagètes (fleurs comestibles)...  et une centaine de plantes hautes dont les coréopsis, amarantes, …  

Pour préparer le passage du jury, la mairie joignait au dossier d’inscription un circuit qui se faisait principalement en voiture, puis à pied sur la partie du lotissement des Eaux Claires jusqu’au terrain multi-activités du Pré-eau. Le jury jugeait les plantations et le fleurissement de l’entrée du village (côté Illiers-Combray) jusqu’à l’église, avec le site paysager des sources du Loir, en empruntant la rue principale, rue Guermantes, avec une incursion dans le lotissement des Aubépines.

Le 18 octobre 2000, une lettre adressée par la Présidente du Jury Régional de Fleurissement, Denise Ferrisse, arrive en mairie annonçant l’attribution d’une fleur supplémentaire suite à la dernière visite du Jury « compte tenu de la qualité du travail accompli par le personnel responsable des espaces verts dans le cadre de la politique de Fleurissement engagé ». Cette distinction permet à Saint-Éman de marquer une progression dans l’ordre de classement établi par le Comité National des Villes et Villages Fleuris.

À la réunion du conseil qui s’est tenue le 2 février 2001, le maire annonce à l’ensemble des conseillers que dans le cadre de la 41ème campagne de fleurissement, au titre de l’année 2000, une deuxième fleur a été attribuée à la commune de Saint-Éman au niveau national. Le maire propose au conseil municipal de fêter prochainement cette nouvelle distinction en mettant à l’honneur Dominique Dupré.

Le 7 février 2001, Christian Guyon, maire, et Jeanine Rivet, 1ère adjointe, se rendaient au Conseil Régional du Centre à Orléans pour la remise des prix 2000.

Quelques jours plus tard, le jeudi 22 février 2001, le journal l’Écho publiait un article sur le label « 2 fleurs » du village de Saint-Éman :

 

Saint-Éman s’épanouit à la source du Loir

 

     Emmitouflée dans une écharpe, Aurore, 10 ans, tend du pain à un poney. Elle passe ses vacances avec Lætitia sa sœur de 7 ans, chez sa grand-mère, à Saint-Éman, dans le Perche, « Ils ont mis de l’herbe et des bancs, on s’amuse bien maintenant sur cet espace » explique-t-elle. Françoise Désétable, la mamie, acquiesce « Avant les enfants jouaient dans les rues. On recevait les ballons dans les jardins ». Des buts pour le football, des tables de pique-nique, sont cernés de quelques-unes des cent sources du Loir recensées sur les 400 hectares de la commune. L’espace est aussi une aire de repos sur le GR 35.

     À l’entrée du terrain, Dominique Dupré, jardinier dans son bleu de travail, et Christian Guyon le maire, agenouillés, collent la deuxième fleur du village sur la pancarte. Saint-Éman figure au palmarès national des concours de villages fleuris. « Nous avions déjà obtenu une fleur pour nos troncs d’arbre habillés de fleurs » s’enorgueillit le maire, « Étonnant pour un village de 145 habitants. Une deuxième fleur, c’est la pression ! ».

     L’espace enfant est la réhabilitation d’un dépôt de matériaux de l’Équipement, 4100 m²  acquis grâce au conseil municipal. Saint-Éman a été primé pour ses aménagements, l’entretien et les couleurs de ses parterres. Tulipes, narcisses jailliront dans un mois de 50 jardinières disposées sous des prunus aux fleurs roses et feuillages pourpres. Les géraniums rouges habilleront le bélier hydraulique, mettront en valeur les algues phosphorescentes du lavoir. Lætitia et Aurore reviendront jouer parmi les milliers de bulbes jaune pâle plantés sur leur terrain et sous un tunnel de charmilles de 100 mètres ouvrant des fenêtres sur les pommiers et les aubépines.

En 2001, sur proposition de Céline Robinet, maire, Dominique Dupré, l’agent d’entretien qualifié, reçoit, pour les campagnes à venir, délégation pour accompagner les membres du jury régional du CNVVF. Il présentera également chaque année au conseil municipal le plan de fleurissement pour approbation et vote de la ligne budgétaire dédiée.

 

C’est en 2007, après plus de vingt ans de persévérance, que Saint-Éman obtient sa 3ème fleur au titre du palmarès national, une distinction que le conseil municipal en 1984 n’aurait pas espérée ! Bien sûr, c’était l’objectif à atteindre, le défi à relever… mais au plus profond de soi ce projet paraissait bien ambitieux… pensez donc ! Un petit village d’une centaine d’habitants… 

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En avril 2010, arrive en mairie de Saint-Éman un magnifique ouvrage réalisé par le CNVVF pour fêter le cinquantième anniversaire du label des villes et villages fleuris, accompagné d’un courrier signé par Paul Roncière, Président du Comité national. A la fin du livre, dans le palmarès des communes classées en 2009, au titre de la Région Centre nous avons la fierté de trouver notre village honoré de « 3 Fleurs » au côté de grandes villes comme Beaugency, Montargis, Sully-sur-Loire...

 

Le 1er juillet 2018, Dominique Dupré, le jardinier, faisait valoir ses droits à la retraite, repos bien mérité car il fut un acteur fortement impliqué dans le fleurissement du village. Il était entré au service de la commune en 1991. Dominique Dupré partage pleinement avec la municipalité les prix et distinctions obtenus au cours des différentes campagnes de fleurissement. Il a été remplacé par Stéphane Galerne qui partage aujourd’hui son temps de travail hebdomadaire avec la commune voisine des Châtelliers-Notre-Dame.

 

Mais après plus de six décennies d’existence, l’estampe des « Villes et Villages fleuris » a évolué et l’administration du label a revu sa stratégie. Désormais, place à la valorisation pérenne, au respect de l’environnement, de la biodiversité, quelle sera la place du village de Saint-Éman face à ces nouveaux canons de la beauté paysagère ? La nouvelle règle du jeu implique des investissements et des travaux manuels d’entretien plus importants, plus chronophages. La binette reprend ses droits sur le pulvérisateur. Demain, les budgets, les moyens humains n’y suffiront peut-être plus ! Mais continuons malgré tout à voir la vie en rose…

Un article écrit par Pascale Krémer et paru le 2 août 2021 dans le journal Le Monde illustre bien cette mutation que connaissent les parures végétales et florales dans nos grandes cités jusqu’aux plus petits de nos villages. En marge du texte, on peut notamment lire cette déclaration :

« D’une ville à l’autre, on voyait les mêmes jardinières, exigeantes en eau, tourbe, engrais, et, tous les ans, on arrachait tout... ».

Nous vous invitons découvrir cet article de presse dans lequel nous avons usé du sécateur avec modération… avant de l’offrir à votre lecture tel un bouquet de fleurs des champs.

De son côté, le journal Le Figaro avait publié le 15 février 2019, sous la signature de Marc Mennessier, un article qui faisait déjà le constat de la révolution écologique et de la nouvelle valorisation environnementale amorcées depuis le début des années 2000 au sein des villes et des villages prétendant au label national… promesse d’un intérêt touristique avéré et d’une qualité de cadre de vie reconnue.

 

Nous vous en proposons quelques extraits : 

 

 

 

 

 

     Au début, les particuliers et les jardiniers municipaux plantaient les espèces florales qu’ils connaissaient bien, les bégonias à massif, les pétunias en suspension et surtout les fameux bacs de géraniums rouges typiques des villages alsaciens, qui servaient alors de modèle quasi universel. Malheureusement, le label du CNVVF, trop souvent associé à cette palette végétale restreinte, pâtit encore de cette image ringarde, en particulier auprès de certains citadins (NDLR : qui la juge « Too much ! »).

     Ce qui fait réagir Martine Lesage du Comité national qui déclare : « C’est d’autant plus injuste que depuis l’émergence de la problématique environnementale, le fleurissement d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec ce qui se faisait hier. »

     La grille d’évaluation inclut maintenant la mise en valeur du patrimoine végétal au sens large (arbres, arbustes, plantes grimpantes, graminées, pelouses qui deviennent des prairies fleuries,…), la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles (eau, gestion des déchets…) mais aussi le cadre de vie général (réfection du bâti, enfouissement des réseaux, rues piétonnes, maintien des commerces de proximité,…) ou l’animation locale et touristique (actions pédagogiques, fêtes,…).

     Outre la fierté et la reconnaissance qu’il procure, le label représente un enjeu vital pour les communes que ce soit pour le décrocher ou… ne pas le perdre, un nouvel examen ayant lieu tous les trois ans, à la manière des étoiles du Guide Michelin.

     Dans nombre de cas, l’obtention ou la perte d’une fleur peut représenter un enjeu électoral. Lors d’une remise des prix, le maire d’une petite commune de l’Ain confiait avoir dit à un membre du jury qu’il démissionnerait de son mandat si le label lui était retiré. On ne badine pas avec les fleurs !  

     Dans un sondage, 43 % des personnes interrogées considéraient que les espaces verts et fleuris étaient pour eux les critères les plus importants pour la qualité de la vie.

      Autre retombée positive et non la moindre, depuis 60 ans, les « petites fleurs » soutiennent les pépiniéristes et horticulteurs locaux, que ce soit par les achats des collectivités mais aussi des particuliers désireux de planter dans leur jardin les fleurs et arbustes qu’ils admirent dans les parcs ou les ronds-points de leur commune.

(NDLR : Après l’entichement pour la sauge de Sibérie avec ses airs de lavande à tige haute dans les années 90, le plus bel exemple aujourd’hui de cet effet de mimétisme est l’engouement des particuliers pour le salix integra, le fameux saule crevette… que l’on mange à toutes les sauces…)                    

           

Marc Mennessier

Le Figaro

15/02/2019

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L’an dernier (NDLR : en 2020), à Saint-Éman, à la jeune Imane qui demandait à sa maman : « Pourquoi, on n’a plus la troisième fleur sur le panneau à l’entrée du village ? » on peut lui dire qu’elle trouvera des éléments de réponse à travers la lecture de ces deux articles de presse qui précisent les nouvelles règles du jeu… mais qu’importe, au retour du printemps, les fleurs s’épanouiront de nouveau à Saint-Éman.

Galerie de photos prises en 1999 année d’obtention de la « 1ère fleur » décernée par le comité national des Villes et Villages fleuris.

Saint-Éman : village fleuri, prix et récompenses

À l’occasion de la cérémonie annuelle des Prix « Villes et Villages Fleuris », il était également remis au maire un diplôme avec le classement et la distinction de la commune décidés par le jury.

 

Nous vous en proposons ci-contre un florilège accumulé au fil des campagnes de fleurissement constituant pour notre village un joli tableau d’honneur couronné de lauriers.

Et en illustration ci-après, le pêle-mêle ci-dessous est composé de diplômes décernés sur la période de 2005 à 2015 remis par Albéric de Montgolfier, Président du Conseil Général d’Eure-et-Loir.

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Le retour de la 3e fleur !

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À Saint-Éman, le printemps 2024 se pare d’une nouvelle fleur !

En 2020, la jeune Imane demandait à sa maman : « Pourquoi on n’a plus la troisième fleur sur le panneau à l’entrée du village ? »

La nouvelle municipalité, élue en mars 2020, n’avait pas dit son dernier mot, s’évertuant à préserver  son cadre de vie fleuri initié dans les années 1980. Chaque année, au bilan comptable, malgré les restrictions budgétaires, un poste est toujours consacré à l’achat de plantes annuelles, de vivaces… pour apporter quelques touches de couleurs à l’environnement champêtre apprécié des visiteurs et promeneurs du dimanche.

En 2023, récupérer notre troisième fleur du Label Villages Fleuris, fanée prématurément, était un véritable enjeu à l’annonce du passage du jury régional Centre-Val de Loire.

 

La visite du jury a eu lieu le 22 août 2023. Les membres, Christian Braux, Président de l’ARF (Association Régionale pour le Fleurissement), accompagné de Vincent Epron et de Sébastien Pasdeloup ont été reçus par Michèle Cat, maire, les accompagnant pour une découverte du patrimoine et des espaces verts de la Commune. 

 

Dans le rapport du jury, nous pouvons lire :

 

-Mise en œuvre du projet municipal :

* Volonté de préserver le patrimoine tant bâtimentaire que naturel,

* Présence forte du végétal sur l’ensemble de la commune,

* Bel espace autour de l’église et de la source du Loir.

 

-Patrimoine végétal et fleurissement :

* Beau fleurissement, harmonieux, présent dans tout le village,

* Superbe tunnel (long) de charmes qui conduit de la mairie à l’église.

Fin septembre 2023, un courrier co-signé par Martine Salmon, Présidente du Jury Régional, et Christian Braux, Président de l’ARF, était adressé à la mairie de Saint-Éman :

 

« La commune de SAINT-ÉMAN est classée 2 fleurs au palmarès régional et nous avons le plaisir de vous annoncer que vous obtenez une fleur supplémentaire ».

Courrier de l'ARF du 29/09/2023 attribuant une 3e fleur à Saint-Éman
Parchemin officiel trosième fleur attribué à Saint-Éman

Au cours de la dernière réunion de l’année, les conseillers municipaux ont eu le plaisir d’apprendre la bonne nouvelle, objectif atteint, une fleur en cadeau ! Pour Michèle Cat, maire, il restait à recevoir à Orléans, le parchemin officiel du palmarès 2023 des villes et villages fleuris. Le village de Saint-Éman était distingué dans la catégorie 3éme fleur au même titre que Montbazon (Indre-et-Loire, 4 800 habitants) et Trouy (Cher, 4 000 habitants).

En 2007, lors de l’obtention de la première « 3éme fleur », le parchemin officiel était signé par François Bonneau, Président de la Région Centre-Val de Loire… Seize ans plus tard, la distinction est, à nouveau, paraphée par François Bonneau, une belle longévité à la présidence de la Région.

Début 2024, à l’entrée du village, le panneau arborant  les trois fleurs du label des villages Fleuris retrouvait sa place. La joie était telle que les prunus pourpres, impatients qu’ils étaient, ont fleuri avec plus d’un mois d’avance ! La rue Guermantes s’est parée d’une myriade de petites et délicates fleurs roses… comme autant de pétales en papier crépon annonçant un corso fleuri dans un village en fête.

Panneau d'entrée de Saint-Éman

© Photos Christian Guyon - février 2024

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