De Sanctus Emanus à Saint-Éman
De la préhistoire à l’aube du XXe siècle
« De nobis fabula narratur (*) »
(*) « Cette histoire est la nôtre »
La toponymie des lieux fait connaître notre village à travers les âges, les époques, sous plusieurs appellations : Emanus au Xe siècle, Sancti Alemani dans un texte de 1140, Sanctus Emanus à travers un écrit de 1207, et enfin Saint-Éman avec une parenthèse au moment de la Révolution française au cours de laquelle le village s’est tout simplement appelé Éman… débarrassé de toute référence religieuse, décapité de son Saint, conséquence des premières résolutions prises par les citoyens révolutionnaires s’exonérant de l’emprise du clergé et de la noblesse.
Dans les archives paroissiales du XVIIe siècle, nous trouvons parfois les orthographes de Sainct-Esman, Saint Esmant, Saint-Amand.
Que l’on évoque l’origine du village de Saint-Éman ou les premières présences humaines sur son territoire, et ses proches environs, il nous faut faire un saut temporel de plusieurs siècles, jusqu’à changer d’ère, du Xe siècle pour notre village avec les premiers seigneurs, jusqu’à l’âge de bronze (environ -2000 av. J.C.), pour ce qui est de l’existence avérée de l’homme dans la région avec la présence de mégalithes sur les rives du Loir….
Au début du XXe siècle, dans un tout autre registre, celui du monde littéraire, à travers l’œuvre proustienne, le modeste village de Saint-Éman se voit transposé « Du côté de Guermantes » sous l’appellation de « Saint-André-des-Champs » avec, en écho, le clapotis des sources de la « Vivonne » … De la recherche du temps perdu au temps retrouvé… invitation à un voyage spatio-temporel.