Délibérations des conseils municipaux
Période 1926 à 1950 :
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Maires successifs :
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Louis Silly
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Albert Courteil
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Charles Sotteau
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Félicien Duchêne
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René Courteil
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Mary Duchêne
Évolution du nombre d'habitants :
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1926 : 86
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1931 : 78
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1936 : 76
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1946 : 99
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En poursuivant la lecture du registre des délibérations du conseil municipal, on retrouve les mêmes petits riens qui font le quotidien des habitants du village, des Émanois souvent plongés dans une grande précarité. Certains lecteurs pourront douter de l’intérêt des informations recueillies, d’autres y trouveront le miroir d’un temps que leurs aïeux ont vécu avec des préoccupations parfois très terre-à-terre mais qui ne doivent pas occulter les difficultés et parfois même la détresse dans l’intimité des foyers. Chaque année, l’équipe municipale devait décider de nouvelles impositions, solliciter des fonds pour faire face à l’assistance sociale toujours pressante, et au budget toujours déficitaire. À travers les délibérations transparaît le souci constant des conseillers de négocier des prestations, des services à titre gratuit ou à bas prix. Sur ce quart de siècle que nous allons traverser, le village va découvrir l’électrification, le téléphone et l’adduction d’eau potable. À la fin de la période précédente, des années 1900 à 1925, le monument aux morts venait tout juste d’être inauguré que la Seconde Guerre mondiale allait faire écho à la première. A Saint-Éman, pas de morts au combat à déplorer (*) mais des conseillers municipaux mobilisés et faits prisonniers. Aux exigences de productivité agricole exigée par l’occupant allemand, la réponse du maire et des cultivateurs étaient de lutter contre les doryphores à coup d’arséniate de plomb, de protéger les récoltes contre les incendies avec la défense passive fraîchement constituée, et de créer un syndicat communal de drainage pour doubler les rendements des terres humides de Saint-Éman… dans l’intérêt général.
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(*) NDLR : Nous déplorons toutefois la mort de Louis Percheron le 27 juillet 1944 des suites d’une maladie contractée au cours de sa détention en Allemagne au stalag AKDO988. Il a été déclaré « Mort pour la France » par le Ministère de la Guerre le 5 octobre 1945.
Voir « Louis Percheron, l’oublié ».
15 novembre 1925
11 avril 1926
25 avril 1926
19 mai 1926
Le maire donne connaissance d’une note de M. le Percepteur lui demandant de réduire le nombre des tournées de recouvrement afin de diminuer les frais. Le conseil est d’avis que le percepteur soit autorisé à ne faire que deux tournées dans la commune de Saint-Éman, au mois de mars et septembre.
M. Silly Louis étant démissionnaire, le conseil doit procéder à l’élection d’un nouveau maire.
Au 1er tour, ont obtenu : Courteil Albert, 5 voix ; Silly Louis, 3 voix ; Sotteau Charles, 2 voix.
Au 2éme tour, Courteil Albert avec 6 voix l’emporte et a été proclamé maire.
L’adjoint M. Courteil Albert ayant été élu maire, le conseil doit procéder à l’élection de l’adjoint : M. Favre Joseph ayant obtenu la majorité absolue est proclamé adjoint au maire.
Le maire expose au conseil que par une circulaire en date du 4 mai 1926, M. le Préfet invite les municipalités à organiser pour le dimanche 30 mai prochain une fête annuelle des mères françaises, et à remettre aux mères de familles nombreuses qui ne l’ont pas encore reçue, la médaille des mères françaises. Le conseil décide qu’il n’y a pas lieu d’organiser cette fête.
12 juin 1927
27 novembre 1927
Le conseil est d’avis de faire entretenir le monument aux morts par M. Chasseriau, horticulteur, à Illiers pour la somme de 80 fr pour l’année 1927.
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Le conseil approuve la note de M. Lhermitte, charron, à Illiers pour fourniture et pose d’une vanne au lavoir et qui s’élève à 530 fr.
Le maire expose au conseil que M. Batréau, marchand de bois, qui a fait débarder du bois sur les chemins ruraux, celui de l’église et des Pâtis, les a rendus complètement impraticables. Le conseil donne tout pouvoir à M. le maire pour forcer ledit M. Batreau à faire des réparations ou à verser une indemnité afin de remettre les chemins en état.
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Le conseil est d’avis d’interdire la chasse sur les chemins et les routes et de ne pas tirer à moins de 100 mètres des routes, chemins et bâtiments afin d’éviter les accidents.
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* Le conseil municipal de Saint-Éman avait raison de craindre un accident de chasse, un article publié le mercredi 17 septembre 1930 dans le Journal de Brou leur donnera raison (cliquer sur le lien).
12 février 1928
Le conseil décide qu’une inspection médicale des écoles peut avoir lieu tous les trois mois et votera la somme nécessaire.
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Le conseil souhaite qu’il soit procédé à la location des terres communales aux enchères en un seul lot. Des affiches seront apposées pour en donner connaissance aux intéressés.
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Le conseil est d’avis de supprimer le droit de dix centimes payés par les bouilleurs de cru étrangers à la commune comme droit d’occupation de l’atelier public de distillation d’alcool. (Voir délibération de conseil municipal du 26 février 1983)
18 novembre 1928
19 mai 1929
16 juin 1929
1er décembre 1929
25 mars 1930
10 août 1930
12 octobre 1930
9 novembre 1930
14 décembre 1930
18 janvier 1931
10 mai 1931
22 novembre 1931
3 avril 1932
21 août 1932
7 mai 1933
12 novembre 1933
4 février 1934
Le maire donne lecture d’une lettre de M. le Préfet relative à l’installation du téléphone pour la commune. Le conseil, après discussion, déclare que vu le peu d’importance de la commune, est d’avis d’ajourner la question.
Installation du conseil municipal, élection du maire et de l’adjoint : M. Sotteau Charles est élu par 10 voix à la majorité absolue, il a été proclamé maire. M. Silly Louis est installé en qualité d’adjoint.
Le conseil est d’avis de demander au Docteur Monier de pratiquer la vaccination anti-diphtérique sur les enfants de la commune en âge de la subir et dont les parents en feront la demande.
Sur proposition du maire, le cimetière sera entretenu par M. Renou Edouard qui l’entretiendra propre et en échange aura l’herbe pour lui. L’entretien du monument aux morts sera retiré au fleuriste d’Illiers et donné à M. Renou pour la somme de 80 fr.
Le maire expose qu’il importe de venir en aide aux départements sinistrés du Midi suite à « l’inondation du siècle » du 1er mars faisant 700 morts (Voir source Wikipédia).
Le conseil décide que la commune participe à la souscription nationale à concurrence d’une somme de soixante francs. Une journée de deuil national a été respectée le 9 mars 1930.
Le maire expose au conseil le projet de l’administration des Postes relatif à la création d’un circuit de poste automobile rurale entre La Loupe et Illiers. Le conseil considérant les avantages de ce nouveau service vote une subvention pour l’organisation du circuit envisagé.
M. Choquet André est nommé à partir du 1er septembre, tambour afficheur à Saint-Éman.
Une subvention de vingt-cinq francs est votée au Comité de Secours des Victimes de la tempête des 18-20 septembre 1930 (Rafales de vent à plus de 200 km/h sur le Sud-Ouest et le Sud Bretagne faisant 207 morts, des marins-pêcheurs des flottilles thonières de Groix, Douarnenez, Concarneau,… avec 500 navires coulés ou endommagés. Cette tempête a été la plus forte et la plus meurtrière du XXe siècle en France. Le 30 novembre 1930 sera déclaré Journée Nationale pour les Victimes de la Mer).
À partir du 1er décembre 1930, un emploi de maîtresse de couture est créé à l’école de Saint-Éman. Cet emploi sera occupé par Madame Billard. Un traitement annuel de 300 fr est fixé pour ce travail.
Nomination de l’adjoint : M. Esnault a obtenu la majorité absolue.
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Le conseil décide de verser à titre de secours les cotisations dues par l’indigent Pichot Georges aux assurances sociales pour la période d’hiver et lui délivre un bon de farine.
Les propositions faites par la ville d’Illiers et la base du 22e Régiment d’Aviation à Chartres relatives au concours de leurs motopompes, lors d’un incendie, paraissant très onéreuses et exagérées sont rejetées. En cas d’incendie, la commune fera tout d’abord appel à la pompe de Nonvilliers.
Le service postal par autobus La Loupe-Illiers fonctionnera à compter du 16 juin prochain. Les horaires sont publiés dans le journal local.
Le maire expose que les hameaux des Roselles, de la Morinerie sont dépourvues d’eau potable. Il demande, en conséquence, la création de puits dans ces hameaux et d’une pompe sur le puits des Fauquetteries. Le conseil considérant que cette proposition est justifiée charge M. Sotteau de se mettre en rapport avec M. Lutant, géologue, à Paris, et de contacter M. Fournier, architecte, à Illiers pour établir dès maintenant les devis d’évaluation des dépenses.
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Le conseil fixe à 60 fr l’indemnité à verser à Madame Vve Testault pour le nettoyage de la mairie et le sciage du bois de l’école.
Étant donné les gros frais d’entretien entrepris chaque année à la fontaine et au lavoir, le conseil décide de fixer à 1 fr par journée la redevance à payer par les laveuses étrangères à la commune.
Le maire donne lecture d’une lettre de M. Maunoury, architecte des Monuments Historiques, l’invitant à réparer à l’aide de mortier, les pannes et sablières de l’auvent du porche (qui avait été classé M.H. le 27 janvier 1928). Le conseil est d’avis de donner ce travail à un maçon de passage dans la localité.
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Le conseil autorise la prise en charge des dépenses d’inhumation de l’enfant indigent Pichot René et le maire donne lecture de la demande d’assistance de Mr Hallouin dans les frais de séjour de son fils à l’asile d’aliénés de Bonneval.
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M. Fournier, architecte à Illiers, donne lecture des analyses de l’eau du puits des Fauquetteries :
- « Eau faiblement minéralisée, ayant une réaction acide et présentant une contamination notable ».
Le maire donne lecture du courrier de M. le Préfet dans laquelle il invite le conseil municipal à délibérer sur le maintien ou la suppression du poste d’instituteur à l’école mixte :
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Le conseil considérant :
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1°Que Saint-Éman se trouve à 5 km des écoles des communes voisines, distance ne permettant pas aux enfants de la commune de les fréquenter surtout l’hiver,
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2°Que l’effectif des élèves est appelé à augmenter par suite des naissances enregistrées depuis quelques années,
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3°Que l’école de Saint-Éman pourrait recevoir tous les enfants des hameaux de Guignonville, des Perruches et des Dauffrais (de la commune d’Illiers) qui porteraient le nombre des élèves supérieur à 25,
Pour ces motifs, demande de bien vouloir maintenir le poste de l’instituteur public à l’école publique de Saint-Éman.
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-Pour la fête patronale du 21 mai 1933, le conseil vote la somme de 50 fr pour le paiement des consommations qui seront servies à la Société Saint-Jacques d’Illiers.
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-Une somme de 50 fr sera mandatée à Melle Gouabault à titre d’indemnité pour installer le bal le soir de la fête.
Le conseil vote le principe de l’installation du téléphone à la condition toutefois que cette installation soit gratuite. Il charge le maire à s’entendre avec un habitant de la commune qui voudrait recevoir l’appareil.
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Le conseil acte le principe de l’électrification du territoire de la commune.
Le maire expose que les hameaux des Fauquetteries, de la Morinerie et des Roselles sont actuellement dépourvues d’eau pour les besoins du bétail et de la culture. Il propose au conseil de demander au Ministre de l’Agriculture le concours gratuit du service du génie rural pour l’étude d’alimentation d’eau à usage agricole ainsi qu’une subvention pour l’exécution du projet.
22 avril 1934
Le conseil décide la réparation de la croix du Petit Bois Barreau. M. Pichot, maçon à Nonvilliers, sera chargé du travail.
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Le conseil décide de vendre l’herbe du cimetière pour une période de trois ans. La mise à prix est fixée à 10 fr. Une affiche sera collée à la porte de la mairie. (En mai 1935, le maire n’aura reçu aucune offre pour la vente de l’herbe en conséquence M. Ratier sera chargé du nettoyage du cimetière).
31 décembre 1934
Le conseil approuve l’étude du projet d’électrification du territoire de la commune et sollicite le rattachement de Saint-Éman au Syndicat Intercommunal Électrique du Pays Chartrain.
19 mai 1935
Installation du conseil, maire et adjoint : M. Duchêne Félicien a été proclamé maire, et Courteil Albert, adjoint avec nomination des délégués aux quatre commissions : Chemins, Bâtiments, Scolaire et Assistance.
19 septembre 1935
Le conseil décide de l’alignement de la traversée du bourg de la Taillanderie en prélevant 41 m² de terrain sur les propriétés de M. Choquet André.
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M. Choquet André sera chargé à partir du 1er janvier 1936 de l’entretien de la fontaine, de plus Madame Choquet sera chargée de la perception des droits du lavoir.
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M. Ratier Léon père, fossoyeur de la commune, aura dans ses attributions l’entretien du Monument aux Morts pour la France.
12 janvier 1936
Étant donné l’état des fossés bordant les chemins ruraux, le conseil invite le maire à écrire de nouveau et le plus vite possible à M. Berthelot, propriétaire du château, pour être fixé sur la propriété desdits fossés.
23 avril 1936
Le maire donne lecture au conseil des devis présentés par les différents maçons d’Illiers, Larue Marcel, Brissard-Sansot, Larue Léon, Perrineau pour les travaux au cimetière. M. Sotteau, conseiller, expose au conseil que la clôture du cimetière de Frazé semble plus économique qu’un mur en maçonnerie. Le maire est prié de se rendre à Frazé pour constater la solidité du mur et obtenir si possible son prix de revient au mètre.
4 juillet 1936
Le conseil invite le maire à demander le prix pour clôturer le cimetière à l’aide de tôles. (À la séance du 12 septembre, le conseil décide de ne pas donner suite à sa demande de clôture en feuilles de tôle et revient à la construction d’un mur en maçonnerie de onze centimètres d’épaisseur avec fondation, travaux confiés à M. Larue Marcel, maçon à Illiers).
11 novembre 1936
Le maire expose au conseil que M. Ratier, journalier à Saint-Éman, actuellement sans travail pourrait être employé pendant près d’un mois au curage du ruisseau Le Loir.
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Le maire informe le conseil que lors de la naissance du huitième enfant de la famille Pichot, il a été amené à accorder à cette famille un secours exceptionnel en nature en farine et en viande.
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La demande de subvention formulée par le Comité du Monument au Maréchal Foch, (pour la statue équestre placée sur la place du Trocadéro) est rejetée par le conseil, ainsi que la demande pour le Monument à la Gloire des Troupes Américaines.
13 avril 1937
Le maire rend compte des diverses démarches qu’il a faites à la Préfecture et auprès de M. Triballet, député au sujet des amenées d’eau dans les lieux-dits. Il expose que le projet initial, tel qu’il est constitué, concerne l’amenée d’eau à usage agricole et non l’adduction d’eau potable et qu’en conséquence les subventions qui devaient être de l’ordre de 80 % se trouvent ramenées à 33 %. Le conseil abandonne le projet d’amenée d’eau à usage agricole.
7 novembre 1937
Le conseil, après discussion, décide l’installation de lampes électriques dans les bâtiments communaux. Cette installation comprendra 1 lampe à la mairie, 1 lampe à l’école, 1 lampe à la cuisine, 1 lampe à la chambre à coucher de l’instituteur.
3 septembre 1938
Le conseil donne son adhésion définitive au Syndicat Électrique Intercommunal du Pays Chartrain dont l’objet et le règlement ont été présentés par le maire en début de séance, et vote un emprunt de 32 233 fr remboursable en 30 ans à partir de 1938 avec une imposition locale supplémentaire pour le remboursement de cet emprunt.
11 novembre 1938
Le conseil municipal décide à l’unanimité d’envisager la reprise du projet d’amenée d’eau à usage agricole sous la forme d’un nouveau projet d’adduction d’eau potable dans l’ensemble de la commune.
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Le conseil, après examen, décide de ne donner aucune suite au projet de création d’une cantine scolaire.
Il est bon de rappeler qu’à partir du mois de janvier 1939, le conseil municipal de Saint-Éman représenté par M. Duchêne Lucien, maire, sollicitera pour les affaires communales le Préfet d’Eure-et-Loir qui a pour nom… Jean Moulin (source Wikipédia), qui sera révoqué le 2 novembre 1940.
26 février 1939
Sur avis de la commission d’assistance, le conseil décide d’allouer 4 livres de pain par semaine à M. Pichot Élie jusqu’au 1er mai 1939.
21 mars 1939
Le conseil fixe au dimanche 7 mai 1939 le jour de la célébration de la Saint-Éman et refuse tout concours financier à l’entrepreneur du bal public.
11 juin 1939
Le conseil décide l’achat d’un appareil spécial pour lutter contre le doryphore qui sera mis à disposition des cultivateurs de la commune.
2 décembre 1939
Le conseil décide de n’exécuter pendant la période des hostilités aucun travail important. (À cette date, sont mobilisés les conseillers Percheron, Ratier, Duchêne Mary et Crepeau René.)
25 février 1940
Le maire informe le conseil que l’analyse de l’eau de la source et du puits des Fauquetteries a donné les résultats suivants :
- Eau non potable à utiliser après ébullition.
La population est informée de ce résultat par voie d’affichage.
23 février 1941
(À cette session du conseil municipal, sont absents Duchêne Mary, Crepeau et Percheron, étant prisonniers de guerre). Le maire rend compte de la conférence qui a eu lieu à Chartres le 18 février 1941 sous la présidence de M. le Préfet et en présence du chef de la Feldkommandatur et relative à l’intensification de la production agricole.
25 février 1941
Réunion avec les cultivateurs de Saint-Éman en vue de la constitution d’un syndicat de lutte contre les ennemis de la culture. Le maire donne lecture des instructions préfectorales relatives à la destruction du doryphore. Les cultivateurs décident la constitution d’un syndicat :
-M. Duchêne, maire, est désigné comme Président d’honneur étant très pris par ses fonctions municipales. M. Loison, à l’unanimité, est désigné comme Président, Sotteau Lucien, secrétaire, Silly Pierre, trésorier.
Le comité constitué est chargé de l’achat de 40 kg d’arséniate à plant à répartir entre les cultivateurs au prorata de la superficie plantée en pommes de terre.
19 juillet 1941
Le maire donne lecture des instructions de M. le Préfet relative à la défense des récoltes contre l’incendie par engins incendiaires. Le maire demande aux membres du conseil de l’assister dans l’organisation de la défense passive chargée de faire des rondes. La surveillance du territoire est divisée en deux zones, et confiée à Sotteau Charles, Sotteau Lucien et Courteil René au Nord, et Loison et Silly au Sud.
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Le maire rend compte au conseil que les travaux de mairie ont doublé et plus depuis deux ans, le conseil accepte de porter le traitement de Madame Labadie, secrétaire de mairie, à 1 800 fr pour 1941. Une indemnité de 360 fr est également accordée au maire pour ses frais de représentation.
21 novembre 1941
Sous la présidence du nouveau maire, Courteil René, il est donné lecture d’une nouvelle note de l’institutrice demandant la création d’une cantine scolaire et l’installation d’un terrain de sports.
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Le conseil, après discussions, rappelle que ces dernières sont irréalisables au point de vue financier.
Le conseil décide l’achat d’un portrait du Maréchal Pétain, un crédit de 250 fr est affecté à cet effet.
Suite au surcroît de travail donné à Mme Vve Choquet pour coller les affiches des troupes allemandes d’occupation, le conseil décide de lui accorder un supplément de 50 fr. (Il y a eu entre autres, l’affiche demandant le dépôt des armes en mairie, dont les fusils de chasse, avant le 15 septembre 1941 sous peine de mort).
17 mars 1942
Les cultivateurs de la commune demandent à bénéficier du décret se rapportant à « l’assainissement des terres humides ou insalubres » pour l’intensification des cultures réclamée par l’occupant allemand, et demandent la création d’un « Syndicat Communal de Drainage ». Les cultivateurs exposent au conseil que 150 ha de terres méritent d’être drainées, assainies, ces terres doubleraient leur rendement, au point de vue de l’intérêt général, leur drainage s’impose…
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Le conseil municipal, à l’unanimité, vote un projet de drainage communal avec demande d’étude par le Génie Rural et autorise la création d’un syndicat communal de drainage à Saint-Éman.
12 juillet 1942
Considérant que le treuil du puits communal des Fauquetteries est très pénible, que l’eau du puits quoique réputée non potable à l’usage humain rend de grands services pour abreuver les animaux et les besoins de la culture, le conseil autorise le maire à faire installer une pompe sur le puits des Fauquetteries, l’affiche actuellement apposée rappelant aux usagers que l’eau est non potable sera collée sur le corps de la nouvelle pompe.
5 décembre 1942
Mme Labadie, secrétaire de mairie, a donné sa démission. Mme Franc Hélène, née Alphonse, à Courtalain le 28 septembre 1906, demeurant à Illiers, a été nommée au 1er août.
18 mai 1945
Élection du maire et de l’adjoint après installation du conseil municipal. M. Courteil René est élu maire à la majorité absolue. C’est au 3éme tour de scrutin que M. Duchêne Mary est proclamé adjoint contre Sotteau Charles.
11 septembre 1945
Parmi les membres de la Commission municipale des Impôts Directs, sont notamment désignés :
-Chapet René, propriétaire de bois
-De Chabot, propriétaire de bois
1946
Mme Franc ayant donné sa démission, Melle Marcelle Griffon demeurant à Illiers, née à Paris le 9 février 1891, est nommée secrétaire de mairie à compter du 16 novembre 1946.
1er juin 1947
Le conseil accepte que M. Bay Félicien remplace M. Ratier, démissionnaire, pour l’entretien du cimetière et du monument aux morts. M. Bay a également la fonction de surveillant des eaux, son indemnité totale est portée à 1 500 fr. Pour parer à cette dépense supplémentaire, le prix des places au lavoir est porté de 10 fr à 15 fr.
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La commune ne faisant pas cantine scolaire, le conseil décide d’employer la subvention de 2 000 fr à l’achat de livres scolaires dont l’école est en pénurie.
30 octobre 1947
Élection du maire et de l’adjoint : M. Duchêne Mary ayant obtenu la majorité absolue est proclamé maire, et M. Esnault Théodore, adjoint.
23 novembre 1947
Le conseil accepte la proposition de M. Duchêne Mary, maire, de prendre la cabine téléphonique de la commune chez lui, aux Lubineries.
26 juin 1949
Le conseil décide de faire une distribution des prix au 14 juillet, il alloue une somme de 300 fr par élève de Saint-Éman, la ville d’Illiers devrait donner la même somme à ses élèves fréquentant l’école communale.
26 février 1950
M. Esnault étant décédé, les conseillers procèdent à l’élection d’un nouvel adjoint : M. Loison Léon ayant obtenu la majorité absolue est proclamé élu.