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Délibérations des conseils municipaux

Période 1901 à 1925 :
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Maires successifs :

  • Comte Edgar de Goussencourt

  • Ferdinand Gouabault

  • Ernest Percheron

  • Louis Silly

 

Évolution du nombre d'habitants :

  • 1901 : 100

  • 1906 : 102

  • 1911 : 93

  • 1921 : 99

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La lecture du registre des délibérations des conseils municipaux qui se sont succédé nous permet de découvrir un véritable inventaire à la Prévert… avec des sujets hétéroclites qui déterminent, à chaque séance, l’ordre du jour : de la gestion du lavoir, à l’entretien des chemins avec les agents voyers jusqu’à l’élévation du monument aux morts de la Grande Guerre, sans oublier les assistances récurrentes aux indigents du village, ainsi que les conflits, entre autres, avec les détenteurs de l’instruction publique….

Les rivalités, les désaccords au sein du conseil municipal se devinent à travers des textes de délibérations raturés, parfois annulés par des mentions portées en marge. Un véritable reportage, un journal à feuilleter sur la vie du village à travers des réunions rythmant les années. Véritable miroir des tranches de vie de la population locale, les registres sont l’image-même de la société à l’heure de la IIIe République en milieu rural avec le drame de la Grande Guerre.

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17 février 1901

Le conseil délibère :

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- Que soit posée et clouée au lavoir une planche en cœur de chêne, ladite planche sera autant que possible en deux bouts et posée par M. Caillaux charron à Nonvilliers.

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- Qu’il soit prélevé une taxe de 0 fr 10 par tonne pour les personnes étrangères venant puiser de l’eau à la fontaine communale. La somme sera versée au nommé Harranger, tuilier.

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- Qu’une commission soit nommée pour la surveillance des travaux des chemins ruraux. Cette commission doit veiller à l’achèvement du puits des Fauquetteries confié à Paul Savoye maçon aux Dauffrais, le puits aura une charpente avec deux cercles en fer, et sera couvert en zinc.

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- Qu’une somme de vingt cinq francs doit être payée au Dr Bariéty, médecin à Illiers, qui a vacciné gratuitement à la demande du maire, en octobre 1900, les personnes qui se sont présentées à cet effet à la mairie.

12 mai 1901

Le conseil arrête le prix des travaux à la tâche pour l’exécution des prestations en nature :

- Pierres silex extraites des carrières de St Éman, prises sur place, le mètre cube  1 fr 50

- Pierres ramassées dans les champs                                                                               1 fr 50

- Terrassement pour ouverture de fossés, etc,                                                                0 fr 40

- Empierrement superficiel, le mètre                                                                                 0 fr 10

- Traction de la déneigeuse à 1 cheval par km                                                                0 fr 25

- Traction du rouleau compresseur, le km                                                                        0 fr 90

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Le conseil arrête pour 1902 à douze le nombre de personnes à admettre à l’assistance médicale gratuite, à quatre pour l’hospitalisation, et huit pour les soins à domicile.

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Le conseil est d’avis que les trains express Paris-Bordeaux s’arrêtent à la gare d’Illiers.

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Le conseil décide que les fournitures scolaires seront données gratuitement à tous les enfants de la commune.

15 mai 1902

Considérant que la gare d’Illiers est absolument défectueuse et insuffisante, que le public se plaint à bon droit, tant de l’exiguïté de la salle d’attente, et de son éclairage détestable, que des courants d’air auxquels les voyageurs sont exposés,

Considérant que les plus petites gares du réseau de l’État sont construites avec le dernier confort et avec toute l’hygiène désirable,

le conseil émet les vœux :

1° Que le train express n°86 s’arrête à Illiers dans le plus bref délai,

2° Que la gare d’Illiers soit agrandie et réédifiée d’après le modèle adopté par la Compagnie de l’État dans ses autres gares.

15 août 1902

9 février 1903

8 mars 1903

10 mai 1903

20 décembre 1903

16 février 1904

15 mai 1904

20 novembre 1904

19 février 1905

18 mai 1905

Un cours d’adultes sera ouvert au commencement de l’année scolaire 1902-1903 dans l’école mixte dirigée par M. Gouabault. Une somme de dix francs est affectée aux dépenses de chauffage et d’éclairage du cours d’adultes.

Le conseil est d’avis que la somme nécessaire pour l’inhumation de la Vve Fauquet soit prélevée sur les dépenses imprévues de 1903.

Le conseil considérant que la commune de Nonvilliers est d’accord et consentante à ce que les passerelles des Forts et de l’allée des Vitres soient faites suivant entente établie avec la Cne de St- Éman, est d’avis que la somme de 55 Fr, montant des frais d’établissement des planches des vallées, du Vieux-Moulin et du Cormier dus à M. Cailleaux, charron à Nonvilliers, soit payé le plus tôt possible.

Suite aux opérations de vote des 3 et 10 mai, élection de trois nouveaux membres, sont installés : MM. Choquet Pierre, Baron de Goussencourt et Hâteau.

M. Fauquet Gustave a été proclamé adjoint à la majorité absolue.

Le conseil est d’avis de réaliser les travaux suivants :

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1° de remplacer la corde de la cloche de l’église,

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2° d’élaguer les peupliers de la fontaine, d’arracher l’acacia du cimetière, tout le bois appartiendra à M. Beaudoux mais il ne recevra aucun salaire de la commune pour ledit travail.

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3° faire les parages de la fontaine et apporter les pierres pour servir de heurtoir aux abords de la fontaine.

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4°de planter plusieurs peupliers dans différentes parties de la commune.

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5° de remplacer la cheminée de la mairie par un poêle comme celui de l’école.

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6° de faire paver toute la cour de l’école avec de la ravine de Saumeray.

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7° de curer le Loir par M. Beaudoux tout le long du pré à Alcide Beaudoux.

Le conseil émet le vœu qu’une ligne de tramway soit établie de La Loupe à Illiers en passant par les communes de St-Eliph, Champrond, Friaize, Le Thieulin, St Denis-des-Puits, Les Corvées, Nonvilliers, Les Châtelliers, St-Éman avec établissement d’une halte à St-Éman.

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Élection du maire, le Comte de Goussencourt par neuf voix contre Fauquet Gustave qui a obtenu une voix et est ensuite élu 1er adjoint.

Suite à la loi du 15 février 1902 relative à l’hygiène publique, le maire a pris l’arrêté suivant :

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- Dans les constructions neuves, la couverture à paille des maisons, granges, écuries et étables sont interdites.

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- Toute pièce servant à l’habitation de jour et de nuit sera éclairée et ventilée.

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- Les cheminées seront élevées de 40 centimètres au moins au-dessus du faîte de la maison.

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- Les puits seront fermés à leur orifice. Ils seront placés à une distance convenable des fosses à fumier et à purin.

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- Il est interdit de jeter les animaux morts dans les mares ou de les enterrer au voisinage des habitations, des puits ou des abreuvoirs.

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- Tout malade atteint d’une affection transmissible sera isolé autant que possible jusqu’à disparition complète de tout danger de contagion. On ne laissera approcher du malade que les personnes qui le soignent.

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- Les déjections provenant d’un malade atteint de maladie transmissible seront enterrées profondément après avoir été désinfectées à la chaux vive.

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- Le linge contaminé ou souillé sera désinfecté avant d’être lavé et blanchi.

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- Les locaux occupés par le malade seront désinfectés après sa guérison ou son décès.

Le conseil approuve la fixation de la foire aux laines à Brou le mercredi précédant le 16 juin de chaque année.

Le conseil approuve une demande présentée par M. Roquet, habitant les Fauquetteries et actuellement militaire tendant à l’exonérer de deux années de service militaire comme soutien de famille.

12 novembre 1905

Le conseil est d’avis que les cours d’eau, rigoles, ruisseaux et fontaines de la commune soient à l’avenir curés tous les quatre ans et par quart en divisant tous les cours d’eau de la commune en quatre parties :

- la 1ère partie comprendra tous les cours d’eau dits de la portion de Guignonville,

- la 2ème, le Loir,

- la 3ème les ruisseaux de la Folie et de la fontaine des cloches,

- la 4ème le ruisseau de Guignard et des prés en mitoyenneté avec Illiers.

Mais il est entendu que les riverains feront chaque année régulièrement le faucardage (Le faucardage consiste à couper ou à arracher les roseaux ou autres herbacées poussant dans l’eau des fossés) et l’élagage de tous les cours d’eau et fontaine sans exception.

4 février 1906

Le conseil autorise le maire à prélever la somme nécessaire pour frais d’inhumation de la veuve Garnier, indigente de la commune de Saint-Éman, soit 40 francs.

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Le maire est autorisé à appeler M. Meunier, cultivateur à Illiers, en justice d’un bornage du chemin longeant sa propriété au sujet d’anticipation dudit chemin.

10 juin 1906

18 novembre 1906

3 mars 1907

17 mai 1908

7 février 1909

Célébration des offices : Le conseil vote au desservant de la commune de St-Eman, l’abbé Huet, résidant à Magny, une allocation de cent francs.

M. le maire donne lecture d’une lettre de M. le Juge de Paix d’Illiers relative à l’achat de livres de Codes. Le conseil est d’avis de ne voter aucun crédit pour l’achat de ces livres.

Le conseil demande que les peupliers plantés sur la place publique et dans le cimetière au nombre de vingt neuf soient vendus à un marchand de bois.

Élection du maire et de l’adjoint : M. le Comte de Goussencourt a été élu maire à la majorité absolue, ainsi que M. Fauquet en qualité d’adjoint.

Le conseil est d’avis d’effectuer les travaux suivants : faire réparer les bâtiments de l’école-mairie, de refaire les deux piliers de l’entrée du cimetière, et la visite de la couverture de l’église pour remettre des tuiles, de faire les travaux nécessaires à la mare du Bois Barreau consistant en un radier à pierre sèche, et d’acheter un poêle pour l’école.

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Le maire expose au conseil que M. Sotteau, du Bois Barreau, réclame une indemnité pendant le temps de service militaire de son fils. Le conseil est d’avis que la demande soit accueillie favorablement. 

5 décembre 1909

Le maire donne lecture d’une lettre adressée par M. le Préfet relative à l’attribution de biens provenant de la fabrique de Magny. Considérant que la Cne de St-Éman n’a jamais été légalement réunie à celle de Magny pour le culte, le conseil est d’avis à renoncer à toute attribution des biens provenant de cette fabrique.

5 février 1910

12 février 1911

19 février 1911

19 mai 1912

Le conseil est d’avis de payer la somme de 4 frs à Hâteau et 4 frs à Denis pour avoir été chercher et ramener la sage-femme pour l’accouchement de la femme Ratier.

Réunion à l’effet d’élire un adjoint en remplacement de M. Fauquet, démissionnaire. Charles Sotteau a obtenu la majorité absolue.

Le conseil, attendu que le nombre de tables des classes est insuffisant, vu le nombre d’élèves inscrits, décide l’acquisition de quatre tables à deux places.

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Comme chaque année, le conseil dresse la liste des contribuables proposés comme répartiteurs des contributions foncières. --->

Installation du conseil, maire et adjoint : M. Gouabault Ferdinand ayant obtenu la majorité absolue a été proclamé maire, M. Percheron Ernest est élu adjoint.

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Le conseil demande le changement de la maîtresse de couture à l’école mixte de Saint-Éman attendu qu’elle habite Illiers. Il demande son remplacement par une couturière de la commune.

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9 juin 1912

Le conseil autorise le maire à vendre tous les peupliers situés sur la place publique, dans le cimetière et sur le chemin de la Folie et à traiter de gré à gré avec M. Lenfant, charpentier à Illiers.

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Le conseil est d’avis d’acheter un drapeau pour la mairie, 16 fr, une écharpe pour le maire, 25 fr, et un cachet de mairie, 11 fr 75.

4 août 1912

Le conseil décide de payer une somme de 19 fr 70 montant des frais d’inhumation de l’enfant Bourrier Lucien inscrit à l’assistance médicale gratuite.

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Le conseil est d’avis de finir d’enclore le cimetière à l’aide de pieux en ciment armé et de treillage métallique.

À partir du 1er janvier l’herbe du cimetière appartiendra à la personne chargée de l’entretien du cimetière.

3 novembre 1912

10 août 1913

31 août 1913

Le conseil est d’avis de faire agrandir le sac en cuir pour l’envoi des matrices de l’impôt foncier au contrôleur.

Le cours d’adultes ne sera pas ouvert en 1913-1914 dans l’école mixte de St Eman dirigée par M. Jamet. (il en sera de même les années à venir…)

Le maire expose qu’aux termes de la loi sur le repos des femmes en couches le taux d’allocation journalière à servir aux femmes salariées réunissant les conditions requises est arrêté par le conseil municipal de chaque commune. Après avoir délibéré, le conseil fixe l’allocation journalière à servir à partir du 1er janvier 1914 à zéro franc soixante quinze centimes.

9 novembre 1913

22 février 1914

24 mai 1914

30 août 1914

M. le maire soumet au conseil une demande de MM. Baguès frères demeurant à Paris, 31, rue des francs-bourgeois, en vue d’obtenir la concession par la commune pour une durée de 40 ans d’une distribution publique d’énergie électrique pour tous usages. Le conseil décide la mise à l’enquête de l’avant-projet et propose de nommer commissaire enquêteur M. Talbot demeurant à St-Éman.

Suite à l’enquête sur la distribution publique d’électricité et après examen le conseil est d’avis que le dit projet soit pris en considération et qu’il y serait donné suite.

La commune est condamnée à payer quatre-vingt-dix-sept francs pour chauffage à M. Jamet, instituteur, suivant jugement rendu par le Juge de Paix à Illiers à la date du 3 avril 1914.

Le maire expose que la commune a acheté le pain et l’avoine nécessaires pour le passage des réquisitions des 5, 6 et 7 août, suite à la mobilisation générale, et qu’entre le prix d’achat et le prix que la commune en a retiré il y a un déficit de dix francs sur le pain et douze francs sur l’avoine, le conseil après discussions vote le crédit de vingt deux francs qui sera prélevé sur les dépenses imprévues. Le conseil vote aussi une somme de cinq francs pour frais d’envoi de lettres et de dépêches à ses réservistes et la somme de trois francs pour achat d’imprimés spéciaux concernant le service militaire et l’état de siège.

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22 novembre 1914

21 février 1915

6 juin 1915

Le conseil vote une somme de cinquante francs pour le service de la guerre, en faveur de la Société de Secours aux blessés, Comité de Chartres, et dix francs pour achat de laine en faveur de l’Oeuvre du Tricot Militaire.                                             ------>

Le conseil est d’avis de faire tailler les arbres et la haie du jardin de l’école et de donner la jouissance entière du jardin à l’institutrice intérimaire pendant l’absence de l’instituteur mobilisé.

La session du conseil s’ouvre avec la présence de MM. Gouabault, maire, Courteil François, Courteil Alfred et Renoux lesquels forment la totalité des membres en exercice non mobilisés sur les dix membres que compte habituellement le conseil municipal. MM. Percheron, Denis, Grégoire, Harranger, Jublanc, Bourrier sont mobilisés.

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Le conseil, comme chaque année, vote l’imposition nécessaire aux budgets d’assistance médicale, d’assistance aux vieillards, aux familles nombreuses et aux femmes en couches.

13 février 1916

7 mai 1916

27 mars 1917

18 novembre 1917

17 février 1918

14 juillet 1918

1er juin 1919

31 août 1919

9 novembre 1919

10 décembre 1919

8 février 1920

28 mars 1920

22 août 1920

Il est dû à M. Menjot, cordier, à Illiers, la somme de sept francs 20 cts pour l’achat de sangles pour le service du cimetière.

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Il est dû à Mme Grégoire négociante à St-Éman la somme de dix francs pour achat en 1914 de laine pour l’Oeuvre du Tricot Militaire.

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Il est dû à Mme Virton, loueur de chevaux et voitures à Illiers la somme de quinze francs pour avoir fait trois voyages pour conduire les instituteur et institutrice intérimaires d’Illiers à St-Éman et de St-Éman à Illiers en 1915 et 1916.

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Le conseil approuve la dépense de six francs mandatée à la date du 4 avril 1915 au nom de M. Lefebvre, pharmacien, pour achat de formol pour désinfecter la salle de classe.

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Sur proposition du Maire, une somme de vingt-cinq francs est votée pour indemnité de déplacement à Mme Robinet institutrice faisant l’intérim à St-Éman.

Le conseil vote des impositions extraordinaires considérant que les crédits initialement alloués aux dépenses d’assistance aux vieillards, aux familles nombreuses et à l’assistance médicale gratuite sont insuffisants.

Considérant les demandes formulées par les cultivateurs de la commune, le conseil demande au Ministère de l’Agriculture d’attribuer une quantité totale de sept quintaux de semences de pommes de terre livrables en gare d’Illiers. Le conseil s’engage à rembourser au service du ravitaillement après la prochaine récolte de pommes de terre et au plus tard le 1er décembre 1917, soit en nature, soit en numéraire selon décision du conseil, la valeur des semences ainsi cédées à la commune.

Le conseil vote une somme de vingt-cinq francs pour l’Oeuvre du Comité de Secours aux prisonniers de guerre, une somme de vingt francs pour l’Oeuvre de la lutte contre la tuberculose, une somme de quarante-neuf francs pour solde des frais relatifs au service de ravitaillement aux armées en 1916 et 1917.

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Le conseil est d’avis que la distillation des cidres et poires soit faite sur la place et cour devant la mairie.

M. le maire expose au conseil qu’il est dû la somme de soixante-sept francs cinquante centimes pour frais d’inhumation de l’indigent Dupont décédé le vingt janvier 1918 ;

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Le conseil est d’avis qu’aucune femme de mobilisés agriculteurs ne possède les conditions requises pour être présentée et prétendre obtenir une récompense honorifique. (NDLR : Malgré cette décision du Conseil municipal, on apprend à la lecture du journal Le Progrès, que Mme Talbot-Brichon de Saint-Éman se voit décerner la médaille aux agricultrices en temps de guerre par le Conseil Général).

M. le maire donne lecture de la lettre de M. le Préfet concernant la liquidation des stocks inutilisables pour l’armée. Le conseil est d’avis de faire si possible l’acquisition de chevaux et voitures, ronces artificielles (ou barbelé), grillages, fils de fer.

Le conseil vote par solidarité une somme de vingt francs pour reconstitutions agricoles des départements victimes de l’invasion allemande.

Le conseil sous la présidence de M. Gouabault, maire, voulant honorer la mémoire et perpétuer le souvenir des cinq braves militaires qui domiciliés à la mobilisation du 2 août 1914 dans la commune de St-Éman : Boutfol, Denis, Genty, Melin, Paggi, sont morts glorieusement pendant la guerre de 1914-1919 décide faire graver leurs noms sur une plaque de marbre apposée dans la mairie et l’érection d’un Monument commémoratif dans le cimetière.

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Lors de la même séance, le conseil est d’avis que la distribution postale du dimanche ne soit pas supprimée, le repos hebdomadaire pouvant se faire par roulement.

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Le conseil autorise le maire à louer à l’amiable les terres communales autant que possible à un cultivateur de la commune de Saint-Éman. Une clause au bail offre la faculté pour la commune d’ouvrir sans indemnité des carrières sur lesdites terres comme bon lui semble. (Un bail des terres communales sera conclu avec M. Courteil Albert).

Le conseil vote une somme de soixante francs à M. Lecomte, instituteur, pour frais de déplacement.

Installation du conseil, nomination du maire et de l’adjoint :

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M. Gouabault Ferdinand ayant obtenu la majorité absolue a été proclamé maire, M. Percheron est installé en qualité d’adjoint.

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Dans la liste des répartiteurs de la contribution foncière communale, on trouve notamment :

- Silly Lucien, tuilier

- Grégoire Abel, cafetier,

et n’habitant pas la commune :

- Harranger Joseph, tuilier, à Illiers

- Chapet Edouard, propriétaire, à Illiers

- Feugères des Forts, propriétaire, à Nonvilliers-Gd-Houx.

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Le conseil vote une somme de trois cent cinquante francs comme indemnité de cherté de vie à M. Lecomte, instituteur, pour le secrétariat de mairie.

Le conseil est d’avis de voter une somme, sans la fixer, pour un banquet en l’honneur des « poilus » et a voté cinq cents francs pour l’élévation d’un monument aux morts pour la Patrie.

M. le maire a communiqué au conseil municipal une lettre de M. Denis Adolphe cultivateur au Petit Bois Barreau tendant à obtenir une allocation de 1 fr 25 par jour à partir du 15 novembre 1919 pendant la durée du service militaire de son fils Denis Armand.

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Considérant que M. Denis Adolphe a eu un fils mort pour la France et a actuellement un autre fils présent sous les drapeaux,

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Considérant qu’avant leur incorporation ces jeunes gens remplissaient effectivement les devoirs de soutiens indispensables de la famille, soit en travaillant en famille, soit comme domestiques travaillant au dehors et remettant régulièrement leur salaire à leurs parents,

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Considérant que M. Denis n’a pour toute fortune que son attirail de culture assez minime, qu’il a élevé quatre enfants et qu’actuellement il a encore à sa charge un petit fils âgé de deux ans né de sa fille célibataire, que son fils a sans hésitation fait le sacrifice de sa vie à la Patrie, que par esprit de réciprocité il est de toute justice que l’État remplace le fils disparu.

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Pour ce motif, le conseil émet un avis très favorable à la demande présentée par M. Denis.

M. le maire expose que les communes des cantons d’Illiers, Courville et de Chartres sont actuellement en conférences intercommunales au sujet de l’électrification de leur territoire et de leur réunion en syndicat intercommunal pour le même objet. Le conseil décide de donner l’adhésion de la commune de Saint-Éman au syndicat intercommunal en formation.

28 novembre 1920

Le conseil fixe le prix d’impôt pour les chiens, à savoir:

1/ chiens d’agrément, vingt francs

2/ chiens de chasse, dix francs

3/ chiens de troisième catégorie (bergers, vachers), un franc cinquante centimes.

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Le conseil est d’avis de payer à M. Grégoire, cafetier, la somme de trente-trois francs pour frais d’incendie, boisson servie aux personnes présentes sur les lieux. (NDRL : Il s’agit de l’incendie en date du 3  octobre 1920 de la maison louée à M. Silly, (voir l’affaire Corbin jugée en Cour d’assises relatée dans la revue de presse).

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Le conseil vote une participation de vingt francs pour l’érection du moment commémoratif des instituteurs tués à la guerre.

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Le conseil fixe les prix d’accès au lavoir communal à savoir : dix centimes pour un savonnage, cinquante centimes pour un lessivage (suite à des mécontentements, prix ramené à trente centimes lors du conseil du 20 février 1921).

21 août 1921

28 mai 1922

Le conseil est d’avis que le droit de chasse sur les propriétés communales appartient exclusivement à M. Courteil Albert, fermier.

M. le maire donne lecture d’une lettre venue de la Préfecture demandant l’avis du conseil au sujet de la demande de rattachement de la commune de Saint-Avit-les-Guespières au canton d’Illiers. Avis favorable du conseil. (Aujourd’hui cette commune est toujours rattachée au canton de Brou).

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Le conseil décide de faire un emprunt de trois mille francs pour une durée de dix ans auprès du Crédit Foncier de France pour des travaux à l’église, (réfection de la couverture par M. Brissard, entrepreneur à Illiers) et de mille francs pour érection d’un monument aux morts de la guerre.

20 juin 1922

Le conseil après examen du dossier du monument commémoratif, considérant que la somme de mille francs est très minime, vote une nouvelle somme de mille francs ce qui porte la dépense à deux mille francs, est d’avis que le monument soit placé sur la petite place devant le mur de la cour d’école (au lieu du cimetière, emplacement initialement voté) et autorise M. le maire à traiter de gré à gré avec M. Cochery, marbrier à Brou, pour l’exécution du travail.

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Le conseil est d’avis qu’un cours d’adultes n’aura pas lieu en 1922-1923 dans l’école dirigée par Melle Morel.

12 novembre 1922

On trouve parmi la liste des contribuables fonciers : Silly Louis, tuilier ; Choquet André, forain ; Harranger Joseph, tuilier.

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Le maire soumet à l’acceptation du conseil les plans et devis pour l’érection d’un monument aux morts de la guerre établi par M. Cochery, marbrier, s’élevant à la somme de deux mille cinq cent soixante francs, que le monument sera placé sur la petite place devant le mur de la cour de l’école-mairie.

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Le conseil autorise M. le maire de s’entendre avec l’institutrice pour la fixation de six jours de congés supplémentaires à prendre chaque année suivant arrêté de M. le Ministre de l’Instruction Publique.

6 mai 1923

Comme les années précédentes, le conseil se voit dans l’obligation de voter une imposition extraordinaire pour subvenir à l’insuffisance des budgets d’assistance aux vieillards, aux familles nombreuses, aux femmes en couches et à l’assistance médicale gratuite, et produire une somme supplémentaire de deux mille vingt francs.

26 août 1923

11 novembre 1923

29 juin 1924

20 juillet 1924

21 septembre 1924

16 novembre 1924

11 janvier 1925

22 février 1925

Le conseil a désigné MM. Harranger, Courteil Albert et Grégoire comme membres de la Commission du Monument et pour l’embellissement de la place à clore et au sujet de l’inauguration, le conseil décide qu’une cérémonie religieuse aura lieu le même jour et un vin d’honneur sera offert aux invités démobilisés, parents des morts et invite le maire à demander une délégation de pompiers de Nonvilliers et voter les fonds nécessaires.

Sur proposition de M. le maire, le conseil vote une somme de cent francs à titre de gratification pour 1923 à l’institutrice en remplacement du crédit alloué à la maîtresse des travaux de couture.

Il est procédé à l’élection du maire en remplacement de Monsieur Gouabault décédé. Deux tours de scrutin sont nécessaires pour départager M. Silly et M. Percheron, ce dernier l’emporte, au 2ème tour, par six voix contre deux. M. Percheron Ernest est proclamé maire.

Le maire expose au conseil qu’il y aurait lieu de répartir pendant les cinq premiers mois de l’année 1924, le traitement de secrétaire de mairie de la façon suivante : 50 francs pour le mois de mai à Mme Hallouin et 200 francs de gratification à Melle Gouabault secrétaire actuelle de la mairie.

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Le maire informe le conseil qu’en raison de l’état d’indigence dans lequel se trouvait M. Allain, il y aurait lieu de faire supporter à la commune les frais concernant son inhumation tels que creusement de la fosse, cercueil et transport du cercueil d’un montant de 169 francs.

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Le conseil est d’avis qu’il n’y aura toujours pas de cours d’adultes en 1924-1925 dans l’école mixte dirigée par Mme Hallouin.

Nomination de l’adjoint : M. Silly Louis ayant obtenu la majorité absolue est proclamé adjoint.

Le maire expose au conseil qu’ il y aurait lieu d’ offrir une couronne en signe de reconnaissance des services rendus à la commune à Monsieur Gouabault, maire décédé, et demande à M. le Préfet d’autoriser la dépense s’élevant à soixante francs.

Le conseil est d’avis que M. Ratier Léon procédera au nettoyage du lavoir en 1925 pour la somme de quatre vingt francs.

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Le conseil fixe les prix d’accès au lavoir communal, à savoir : vingt centimes pour un savonnage et quarante centimes pour un lessivage. Le conseil est d’avis qu’il soit alloué une somme de quinze francs à M. Silly pour percevoir l’argent du lavoir.

Le maire donne lecture d’une lettre de M. Casties, baliste à Illiers, demandant à venir installer son bal sur la place publique le jour de la fête patronale et demande à être seul, il s’engage à verser une somme de vingt francs à la commune.

19 avril 1925

Inauguration du Monument Commémoratif aux Morts de la Guerre de 1914-1918.

---> voir l’onglet Patrimoine : Le monument aux morts

---> voir aussi l'article sur l'inauguration du 19 avril 1925

19 mai 1925

Élection du maire et de l’adjoint : Sur 10 suffrages exprimés, M. Silly Alain a obtenu 9 voix contre 1 voix pour M. Favre Joseph. M. Silly est proclamé Maire. M. Courteil Albert, au cours de ce scrutin, sera installé en qualité d’adjoint.

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