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Et si on allait faire un petit tour en calèche au château de Saint-Éman ?

Calèche devant le château de Saint-Éman en 1912

Un cliché de l’année 1912, ô combien précieux ! aimablement transmis par la famille Sotteau-Baron nous replonge dans une époque révolue où la calèche était une distinction de l’aristocratie locale avec, à son service, un cocher très distingué, vêtu d’une redingote, portant chapeau haut de forme. Les passagères dans d’élégantes tenues de soie et de dentelles arborent d’exubérants chapeaux surchargés de fleurs en tissu.

Le cocher s’appelle Georges, Alfred Durand, il est né en 1883 à Villampuy. Il est hébergé au château de Saint-Éman avec son épouse, Émilienne Bobet, née à Brou en 1881, femme de chambre au service du Comte Edgar de Goussencourt alors âgé de 69 ans.

Émilienne Bobet est la sœur de l’épouse de Charles Sotteau qui exploitait la ferme du « Grand Bois Barreau ». Au château,  habitaient également Alexandre Ballay, le jardinier, avec sa femme Louise, et sa mère Aurélie, âgée de 68 ans.

Les belles dames s’apprêtent à partir en promenade ou à rendre une visite de courtoisie à leur voisine, la Comtesse Marguerite Feugère des Forts, qui sait ?

 

La châtelaine du château de Saint-Éman est Marie Louise « Esther » Stheme, la troisième épouse du Comte Edgar de Goussencourt, de vingt ans sa cadette. Elle est accompagnée de sa fille Anne Marie née, en 1881, du précédent mariage du Comte avec Gabrielle de Vernety de Saint Hubert. Anne Marie réside alors au château de Saint-Éman avec son jeune demi-frère Joseph de Goussencourt âgé de 16 ans.

 

Extrait de la liste de  recensement de la population de Saint-Éman en 1911
Tracé de l’ancienne allée empruntée dans le passé par la calèche du château des Pâtis menant directement à l’église de Saint-Éman

À l’heure de la messe dominicale, on imagine la calèche avec son élégant équipage prendre la  grande allée forestière menant à l’église de Saint-Éman à l’abri de la frondaison des arbres de haute futaie, avec l’écho lointain  des sabots ferrés parvenant encore à nos oreilles.

Tracé de l’ancienne allée empruntée dans le passé par la calèche du château des Pâtis menant directement à l’église de Saint-Éman.

Modèle de « vis-à-vis » aux écuries du château de Chaumont-sur-Loire

Grâce à la pugnacité des collectionneurs, et à l’occasion notamment de visites aux châteaux de La Loire, il nous est permis de revoir quelques voitures hippomobiles ayant échappé aux turpitudes du temps…. C’est le cas au château de Chaumont-sur-Loire, avec un modèle de « Vis-à-vis » datant des années 1890, identique à  celui utilisé par la famille de Goussencourt à Saint-Éman. Le « Vis-à-vis » est équipé d’un vaste panier destiné à des visites de courtoisie et des parties de campagne avec pique-niques. La voiture légère du château de Chaumont-sur-Loire est constituée de deux fonds avec deux sièges en osier tressé. Elle a été conçue par les frères Dosme à Blois. Cette voiture pouvait également servir aux parties de chasse. Avoir ce modèle sous les yeux permet plus aisément d’imaginer la famille du comte Edgar de Goussencourt suivre une partie de chasse à travers les bois giboyeux de Saint-Éman… empruntant les allées forestières entre Les Pâtis et Les Forts sous les aboiements des chiens impatients de pister les sangliers…

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