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Au temps de la préhistoire

Les premiers hommes sur le territoire d’Emanus, et de ses environs

À défaut de repérages et d’études préhistoriques approfondies, nous en sommes réduits à des généralités sur la présence des premiers hommes sur le territoire de l’actuel village, et de sa proche région. Le paysage était imprégné de la grande forêt primitive du Perche, la silva pertica, dans un environnement hostile, humide, infesté de bêtes sauvages et aux sols ingrats.

 

La présence de pierres mégalithiques, menhirs et dolmens, en aval des sources du Loir laisse à penser que c’est là, en bordure de la Beauce, avec son riche limon, que les premiers efforts de défrichement se sont manifestés, avant que les hommes n’entreprennent de remonter le cours supérieur du Loir. L’eau, source de vie. Les hommes du Néolithique, de chasseurs-prédateurs, devenaient des paysans défricheurs avec les premières cultures de céréales. Progressivement, ils se sédentarisaient en construisant leur habitat, se livrant à l’élevage, à la poterie et au polissage des outils. Les fouilles archéologiques effectuées au cours de la période 1970-1980 pour l’ouverture de ballastières entre Illiers et Alluyes notamment, ont montré l’existence d’un important habitat néolithique dont l’occupation s’est poursuivie jusqu’à l’âge de fer.

 

Au niveau de l’actuel village de Saint-Éman, et en amont du cours primaire, vers Cernay, Villebon, Saint-Denis-les-Puits, l’écoulement irrégulier des sources et l’étiage de la rivière en saison chaude ne permettaient pas de fixer durablement les premiers hommes. Ces derniers avaient préféré défricher les lieux proches du Loir grossi par les eaux de la Reuse, de la Thironne (la Tironne), de la Foussarde (la Vilaine) … du côté d’Islar (Illiers), à une lieue des terres d’Emanus.

 

Le promeneur peut encore aujourd’hui voir le menhir de la Nicoltière, celui de Montjouvin, le dolmen de Quincampoix, … et découvrir une curiosité à Mirougrain : Des pierres colossales du Cromlech (monument mégalithique composé de pierres levées disposées en cercle) situé entre Saint-Avit-les-Guespières et Saumeray, qui ont été transportées pour couvrir toute la façade de la demeure de Mirougrain, refuge où la poétesse Juliette Joinville d’Artois était « venue s’enterrer là », s’emmurer vivante par dépit amoureux.

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